Aujourd’hui sur Bien Voyager, je fais l’interview de Céline qui est partie 3 mois au Népal. Ce fut une belle expérience humanitaire. Elle a donné de son temps, de son énergie et partager son chaleureux sourire avec les enfants victimes des trafics. Une découverte en somme du voyage humanitaire ou associatif.
Expérience humanitaire au Népal : aider les enfants népalais…
– Bonjour Céline, peux-tu présenter, ton parcours ?
Bien sûr! Alors après un BAC Littéraire je me suis orientée vers une licence LEA (Langues Etrangères Appliquées). Puis, après la licence, j’ai eu la chance de pouvoir partir en Irlande du Nord en tant qu’assistante linguistique pendant 9 mois. Après ça, j’ai voulu faire quelque chose “d’utile”… (à lire : Pierre-Axel nous parle de son erasmus en Espagne)
– Comment t’es venue l’envie de partir faire de l’humanitaire au Népal ?
Alors je sais que ça va paraitre peut-être un peu simpliste mais je voulais faire quelque chose de “bien”, d'”utile”…Je me souviens très bien m’être réveillée le jour de mes 20 ans, déçue de mon parcours et réalisant que je n’avais encore rien fait de concret. J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer la Fondation Umbrella! Je n’ai su ça qu’après mon arrivée au Népal, mais trouver une organisation humanitaire sérieuse relève du miracle: beaucoup de fondations en effet sont corrompues et détériorent la situation plus qu’elles ne l’améliorent! J’ai pu donc aider une organisation sérieuse et efficace qui accueille des enfants qui ont été victimes de trafics.
– Les formalités administratives ont-elles été difficiles pour se rendre au Népal ?
Pas vraiment… J’ai dû faire un passeport et j’ai été agréablement surprise par le délai relativement court (2 semaines). En ce qui concerne le visa, tout a été très simple: Au Népal, tout ce que le gouvernement attend c’est que les touristes donnent l’argent et disent qu’ils sont là pour visiter le pays. Ils sont bien entendu au courant que certains restent plusieurs mois pour des missions humanitaires et les autorités népalaises rejettent d’ailleurs officiellement l’idée. Cependant, officieusement, tout le monde ferme les yeux! Un peu de stress tout de même en ce qui concerne les vaccins etc… J’avais peur d’oublier quelque chose!
– Comment a réagi ton entourage a l’annonce du voyage ? Ils étaient prêt à te voir partir pour une mission humanitaire au Népal ?
Aïe… Ma mère a failli avoir une attaque. Je me souviens encore de notre conversation! J’étais encore en Irlande du Nord et elle se faisait une joie de mon retour en France. Malheureusement pour elle, je l’ai appelé pour lui dire que je partais au Népal au mois de Septembre… A l’entendre je n’étais qu’une kamikaze qui s’en allait se faire tuer! Mon père a un peu mieux réagi… même si quand je lui avais parlé de mon projet de partir, il n’aimait pas l’idée que j’aille dans des pays avec des situations de conflits trop importantes… Il a dû finalement glisser un truc du genre “Bon, de toute façon quand t’es décidée…”
– Avais-tu des appréhensions avant le départ pour le Népal ?
Et bien pas vraiment! Je suis allée là-bas le cœur léger, ravie de pouvoir être “utile”, de pouvoir faire la différence… C’était sans écouter les mises en garde de mon entourage… Je suis une tête de mule et plus j’avais l’impression qu’on me retenait et plus je n’avais qu’une envie: Foncer! Cependant, je savais que la guerre civile, même si elle avait cessé, avait laissé le pays exsangue.
– Quelles ont été les plus beaux et les plus difficiles moments de ton séjour durant ton expérience humanitaire népalaise ?
Les plus difficiles… Je me souviens de mon arrivée au Népal, lorsque je suis sortie de l’aéroport… Je me souviens de la misère, du choc culturel! Les deux premiers chiens que j’ai vu étaient morts…. Les gens étaient maigres, les rues étaient sales.. Je me suis dit: “Mais dans quel pétrin tu t’es mise ma vieille?!”
Les plus beaux ont été les moments avec les enfants et les volontaires. Les enfants sont adorables et en 3 mois, quand on passe nos journées avec eux, forcément on tisse des liens. J’ai également eu la chance de rencontrer des volontaires exceptionnels: de grandes amitiés se sont créées! Je dois tout de même avouer que mon meilleur moment a été lorsque pour Tihar, (festival consacré aux frères et sœurs, durant lequel les soeurs sont sensées donner Tikka -c’est la poudre, souvent rouge, à base de riz que l’on met sur le front- à leurs frères comme signe de bénédiction) nous avons donné tikka aux enfants. Les plus grands garçons de la fondation, qui ont entre 16 et 18 ans étaient très tristes de ne pouvoir recevoir tikka de la part de leurs sœurs.
Il faut bien comprendre que c’est une situation assez compliquée: certains enfants ne savent pas qui ni où est leur famille. Ils ont été arrachés à leurs racines parfois si jeunes qu’ils ne se souviennent de rien. Bref, deux amies volontaires et moi étions allées donner tikka aux ainés et l’un d’eux m’a glissé à l’oreille: “J’ai beaucoup de chance”. Ce gamin, qui a été enlevé à sa famille et qui a vécu des choses terribles pendant son enfance me dit qu’il a de la chance parce-qu’on lui a donné tikka… Que d’émotions ce jour là!
– Et plus tard, tu te vois travailler dans l’humanitaire, tu as essaye de prendre contact avec des ONG à ton retour ?
Bien sûr!
L’humanitaire me botte toujours… et c’est peu dire! La seule chose c’est que, malgré mes efforts, je n’ai pas eu de réponses positives dans ce domaine. Je suis jeune, j’ai peu d’expérience… donc ne répond pas apparemment aux critères de sélection… Imaginez ma déception! Je rentre, bouleversée par ce que j’ai appris là-bas et veux continuer mon action et je trouve portes closes!
– Si tu devais donner un conseil aux personnes qui souhaitent se lancer dans ce genre d’aventure humaine quel serait-t il ?
Allez-y!
N’écoutez pas les bien-pensants qui trouveront toujours à redire sur la façon dont vous gérez votre vie! Arrêtons de croire que les missions humanitaires sont des missions suicides. Il y a des risques, c’est indéniable et je n’incite pas les gens à aller se poster en plein guerre civile mais vivez, bougez, découvrez! Vous ne serez pas déçus!
– En dehors du Népal, tu as visité l’Inde non ?
Exact! Lorsque je parlais des volontaires formidables que j’ai pu rencontrer avec la Fondation Umbrella et bien je pensais notamment à mon amie Jessica. Elle est Américaine et a passé 3 mois également dans la fondation. La visite de l’Inde s’est faite en sa charmante compagnie. Nous avons planifié notre voyage en partant de Delhi pour passer par le Rajastan, Agra, Varanasi… et pour enfin finir par Calcutta. Un mois de bonheur en somme!
– Le choc culturel au Népal a été difficile ?
Oui, j’en parlais tout à l’heure déjà, mais ça a vraiment été une claque! Enfin non, pour être tout à fait honnête, 2 claques. La première à mon arrivée au Népal: Les rues sales, les gens qui crèvent de faim, les conditions de vie qui sont complètement différentes aussi… Et oui, quand on part au Népal il ne faut pas espérer avoir le courant toute la journée! Encore moins de prendre une douche tous les jours! La deuxième est celle que j’ai reçue à mon retour. Revoir tout ce luxe, tout ce matérialisme…
Tout ça n’a plus de sens.
Attention, je ne veux pas jouer les hippies ou rentrer dans ces clichés où l’on revient en pensant avoir sauvé le monde et où l’on dénigre tous les privilèges dont jouissent nos pays développés. Ce n’est pas ça, c’est juste absurde de voir comment certaines choses fonctionnent ici: On vous fait croire que vous avez besoin de plein de choses ou on vous tient avec des peurs de cancer ou de fins du monde. Quoi de mieux pour policer les gens que de les faire se tenir bien sages en leur faisant peur?
– Si tu devais me donner 5 choses a voir qui t’ont plu durant cette expérience humanitaire au Népal, quelles seraient-elles ?
La joie de vivre des enfants, l’humour des volontaires, l’humanité des népalais, la beauté des paysages et plus particulièrement celle des montagnes (j’ai d’ailleurs eu la chance de faire un trek de 5 jours avec deux amies volontaires), dal baat (repas traditionnel népalais) et la bière de riz! D’ailleurs si vous voulez plus de détails sur ces choses là, je vous conseille de lire Les Petites Princes du Népal par Connor Grennan. Il parle d’ailleurs de la fondation Umbrella et raconte le tout bien mieux que moi!
– Dernière question : quelques mots en népalais 😉 ?
Ke garné? Que faire?
Phrase que les népalais répètent sans cesse lorsqu’ils se trouvent face à une situation qu’ils ne peuvent maitriser. Ca en dit long sur leur philosophie de vie !
J’espère que ce long interview vous a plu 😉 N’hésitez pas à faire part de votre propre expérience ! Si vous souhaitez contactez Céline pour en savoir plus concernant son expérience humanitaire au Népal ou dans le cadre d’une offre : delbecque.celine[@]gmail.com P.S : si vous voulez découvrir le témoignage d’un autre voyageur qui a travaillé avec les enfants, n’hésitez pas à lire celui de Térence, garçon au pair aux USA
si un des lecteurs de cet article cherche un stage au Népal, voici l’association que nous avons créé qui vous propose de nombreuses offres de volontariats et de stages: http:// labeilleasso.com/ ; tous les stages on été vérifiés sur place et votre utilité sociale sera assurée!
Très belle expérience. J’ai moi-même connu la recherche d’une association sérieuse et locale, qui ne soit pas une “attrape touristique”, et c’est vraiment difficile ! Cela m’avait vraiment dégoûté à l’époque. Une bonne manière de faire, comme toujours, c’est le bouche à oreille. Car tant que l’on est pas sur place, on ne sait jamais vraiment dans quoi on s’embarque !
Et te déception au retour vu les difficultés à pouvoir travailler pour une ONG, je l’ai vécue aussi. Je peux comprendre qu’ils aient besoin de personnes expérimentées etc. mais bien souvent, c’est un cercle très fermé, et pour y entrer, tu dois avoir été volontaire dans l’association. Donc tu bosses pour eux bénévolement pendant des mois (ou plus …) et après, peut-être qu’éventuellement tu auras un contrat. Difficile de concilier cela avec la vie à l’occidentale et la nécessité de gagner de quoi vivre :s
Mais bon, on peut s’investir de plein de manières différentes, et pas forcément comme activité principale (vu que le manque de débouchés).
Salut, sympa comme interview. La situation au Nepal n’est pas trop tendue, non ? Tu fais allusion à quoi quand tu dis “des situations de conflits trop importantes” ?
Sinon, bon, j’ai peut-être un avis critique mais je me dis qu’on peut aider son prochain beaucoup plus efficacement en restant chez soi. Il y en a des personnes à aider en France aussi ! J’ai un peu des a priori sur ce genre de “tourisme-humanitaire” ou que sais-je, où la destination semble plus importante que l’aide qu’on souhaite apporter.
Cela dit je ne critique pas ton expérience, apparemment ça t’a apporté beaucoup de choses 🙂 Bonne chance pour ta recherche de boulot dans l’humanitaire !
Par situations de conflits trop importantes, je voulais dire des pays où la situation est telle que les travailleurs humanitaires sont la cible directe de représailles. C’est du moins le discours que m’avaient tenu mes parents…. Ca ne veut absolument pas dire que ma définition de conflits n’est basée que sur le fait que les volontaires soient ou non menacés… Bien loin de là! J’essaie simplement de retranscrire les mises en garde qui m’avaient alors été adressées. Je n’ai pas la prétention d’avoir était un modèle d’efficacité… encore moins d’avoir donné plus que je n’ai reçu. Le fait de partir me séduisait puisque cela impliquait rencontrer des personnes d’horizons différents et donc de découvrir, d’apprendre. La destination n’a pas été plus importante que l’envie d’aider, pour ma part en tout cas. Et je pense que cataloguer les gens qui partent faire de l’humanitaire me semble bien simple. Je ne suis pas sûre qu’une catégorie de personnes (quelle qu’elle soit) mérite ce genre de restrictions… Ca ne veut pas dire que je nie l’existence de personnes qui ont des objectifs bien spécifiques en ce qui concerne leur voyage, mais simplement que je pense qu’il est important de ne pas tout mélanger!
Merci Lucie pour cette excellente interview ! Je suis allez au Nepal et en Inde aussi et clairement la pauvreté en Inde est beaucoup plus choquante alors que l’Inde est relativement plus riche. Concernant le choc du retour c’est clair que ca fait très drôle, je me suis même dit que les SDF en france étaient plutôt dans de bonne condition ! Ca fait bizarre !
C’est vrai! Les SDF me semblaient bien en chair comparés aux mendiants des villes d’Inde! Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne l’Inde. J’ai particulièrement été choquée en arrivant à Calcutta… Les écarts de richesse sont frappant! D’un côté tu as les centres commerciaux luxueux et de l’autre des gens qui passent leur vie dans les rues à mendier, ravagés par la misère dans son sens le plus large…
Superbe interview, j’adore toujours autant lire les différentes expériences de vie de chacun… et Céline à tellement raison de ne pas écouter ces proches et de foncer avec beaucoup de courage…
En tout cas, cela à du bien te changer – et à du te demander beaucoup de courage à certain moment de tes aventures – mais face aux bonheurs que tu peut apporter à ces enfants, c’est rien !
Super intéressant cet article! En effet, même si beaucoup de gens font de l’humanitaire, j’ai l’impression que le Népal, particulièrement, doit être une destination qui doit changer les gens! (et que dire des paysages)
Tres belle interview, merci Piotr et Céline. Le volontariat me tente beaucoup, mais je me demande a quel point il est facile de trouver une bonne organisation. Céline? Et sinon, je sais qu’il ets tres difficile de trouver du travail en ONG, mais persévere, cela payera un jour. Bon courage!
Je pense Lucie que tu dois être très prudente en ce qui concerne le sérieux de l’ONG. Pour cela n’hésite pas à aller sur les sites mis en place par certains gouvernements, visite des forums, essaie de parler à des personnes qui sont parties via l’ONG en question. Merci pour les encouragements 😉
Très émouvante cette interview. On sent que tu as vécu de jolies choses, des moments forts.
Je suis beaucoup tentée aussi par ce genre de voyage humanitaire mais j’avoue que j’aurais peur de me rendre dans des pays à risques. Je me sentirais trop vulnérable.
En tout cas merci pour cette interview, qui nous permet de partager des instants forts de ta vie =)
Bonne continuation pour la suite de ton parcours, en espérant que tu trouves enfin une association sérieuse qui t’ouvre ses portes. Surtout que je trouve ça assez limite que tu sois recalée car tu manques d’expérience. Après tout, un bénévole est déjà quelque chose de primordial, alors les décliner comme ça…
Superbe interview. On y ressens ton expérience Céline. Quand j’ai lu la partie sur la réaction de tes parents cela m’a légèrement fait sourire. Tous les parents semble être les même, surtout les Maman, toujours à dramatiser dès que l’on part à plus de 99 km (j’ai l’impression que lorsque l’on passe la barre des 3 chiffres on part à l’aventure dangereuse).
En tout cas c’est vraiment bien je trouve ce que tu as fait et j’espère que tes projets futurs de volontariat pourront aboutir, il y à tellement d’endroit où l’on a besoin d’aide.
Mais sinon petite question: Pourquoi le Népal? pourquoi pas un autre pays, une autre situation?
Pourquoi le Népal?…. Et bien je dirais pourquoi pas? 🙂 En réalité le Népal n’était pas un critère de sélection. Je me suis lancée dans cette aventure un peu à l’aveuglette je dois bien l’avouer. J’ai tout simplement entendu de la Fondation, j’ai discuté avec la responsable chargée d’accueillir les volontaires qui habitait à Katmandou et je me suis lancée. Je n’ai néanmoins jamais regretté le choix!
Merci Piotr et Céline! Très chouette expérience et ton histoire me conforte de plus en plus dans mon envie de prendre quelques mois de congé §(c’est possible en Belgique de mettre sa carrière en suspens un temps pour faire autre chose) et me consacrer moi aussi à faire quelque chose d’utile concrètement.
Je suis ravie que l’article t’aies plu. Si tu veux plus d’information sur la Fondation Umbrella, n’hésite pas à me contacter sur mon adresse email. On pourrait peut être également se rencontrer directement pour papoter un peu: Je vis actuellement sur Bruxelles… 🙂
Joli interview, J’ai aussi une copine qui a tenté l’expérience de l’humanitaire au Népal et on revient une autre personne. ça permet de s’ouvrir au monde et à la misère, et de se dire qu’on est pas si mal en faite!
J’ai également eu la chance de partir comme volontaire à deux reprises. Les deux expériences étaient absolument enrichissantes et je trouve dommage que l’on n’encourage pas plus les jeunes à partir ainsi. A mon retour la première fois, j’ai carrément repris mes études (terminés depuis 4 ans) pour une vraie reconversion. Car non seulement on rend service à d’autres, mais en plus on apprend beaucoup sur nous même.
Comment Céline tu peux te permettre en si peu de temps et sans avoir rencontré ni parlé avec bcp d’associations qui oeuvrent au Népal parler de corruptions et d’inefficacité ?
Je suis surpris d’une telle prise de position qui peut dans un public non averti, pourrait laisser penser que toutes ou presque les associations qui travaillent là bas sont pourris ?
Parce qu’en si peu de temps tu peux tout de même t’informer! Je ne suis en pas adepte des “conversations de bistrots”, c’est à dire de conversations simplistes n’amenant à rien; mais j’ai eu la chance de rencontrer des personnes ayant été directement confrontées à la corruption. Et je pense d’ailleurs à un enfant, auquel on avait raconté pendant des années que ses parents étaient morts, avec pour preuve, un certificat de décès officiel de ses deux parents. Alors qu’il avait une bonne douzaine d’années, cet enfant a appris que ses parents étaient bel et bien en vie. En effet, certaines personnes du gouvernement avaient falsifié ces documents officiels afin de faciliter l’adoption des enfants népalais…. Je reconnais une seule chose: Je ne connais encore que peu de choses sur le Népal…J’ai pourtant eu la chance de recevoir des informations de qualité. Et toi?
C’est vrai que le Népal reste un pays assez fermé où ils ont une mentalité de “vouloir se débrouiller tout seul”.
Finalement ça s’est bien passé je vois ! Je suis d’accord avec toi, c’est assez dur de faire de l’humanitaire sans expérience, un bon moyen peut être de faire une formation dans une école spécialisée pour cela si tu veux continuer dans cette voie.
Bonjour,
si un des lecteurs de cet article cherche un stage au Népal, voici l’association que nous avons créé qui vous propose de nombreuses offres de volontariats et de stages: http:// labeilleasso.com/ ; tous les stages on été vérifiés sur place et votre utilité sociale sera assurée!
Bonne journée 🙂
Julie!
Namaste
Un bon reportage
Bon courage
Très belle expérience. J’ai moi-même connu la recherche d’une association sérieuse et locale, qui ne soit pas une “attrape touristique”, et c’est vraiment difficile ! Cela m’avait vraiment dégoûté à l’époque. Une bonne manière de faire, comme toujours, c’est le bouche à oreille. Car tant que l’on est pas sur place, on ne sait jamais vraiment dans quoi on s’embarque !
Et te déception au retour vu les difficultés à pouvoir travailler pour une ONG, je l’ai vécue aussi. Je peux comprendre qu’ils aient besoin de personnes expérimentées etc. mais bien souvent, c’est un cercle très fermé, et pour y entrer, tu dois avoir été volontaire dans l’association. Donc tu bosses pour eux bénévolement pendant des mois (ou plus …) et après, peut-être qu’éventuellement tu auras un contrat. Difficile de concilier cela avec la vie à l’occidentale et la nécessité de gagner de quoi vivre :s
Mais bon, on peut s’investir de plein de manières différentes, et pas forcément comme activité principale (vu que le manque de débouchés).
Salut, sympa comme interview. La situation au Nepal n’est pas trop tendue, non ? Tu fais allusion à quoi quand tu dis “des situations de conflits trop importantes” ?
Sinon, bon, j’ai peut-être un avis critique mais je me dis qu’on peut aider son prochain beaucoup plus efficacement en restant chez soi. Il y en a des personnes à aider en France aussi ! J’ai un peu des a priori sur ce genre de “tourisme-humanitaire” ou que sais-je, où la destination semble plus importante que l’aide qu’on souhaite apporter.
Cela dit je ne critique pas ton expérience, apparemment ça t’a apporté beaucoup de choses 🙂 Bonne chance pour ta recherche de boulot dans l’humanitaire !
Joana,
Par situations de conflits trop importantes, je voulais dire des pays où la situation est telle que les travailleurs humanitaires sont la cible directe de représailles. C’est du moins le discours que m’avaient tenu mes parents…. Ca ne veut absolument pas dire que ma définition de conflits n’est basée que sur le fait que les volontaires soient ou non menacés… Bien loin de là! J’essaie simplement de retranscrire les mises en garde qui m’avaient alors été adressées.
Je n’ai pas la prétention d’avoir était un modèle d’efficacité… encore moins d’avoir donné plus que je n’ai reçu. Le fait de partir me séduisait puisque cela impliquait rencontrer des personnes d’horizons différents et donc de découvrir, d’apprendre.
La destination n’a pas été plus importante que l’envie d’aider, pour ma part en tout cas. Et je pense que cataloguer les gens qui partent faire de l’humanitaire me semble bien simple. Je ne suis pas sûre qu’une catégorie de personnes (quelle qu’elle soit) mérite ce genre de restrictions… Ca ne veut pas dire que je nie l’existence de personnes qui ont des objectifs bien spécifiques en ce qui concerne leur voyage, mais simplement que je pense qu’il est important de ne pas tout mélanger!
Merci Lucie pour cette excellente interview ! Je suis allez au Nepal et en Inde aussi et clairement la pauvreté en Inde est beaucoup plus choquante alors que l’Inde est relativement plus riche.
Concernant le choc du retour c’est clair que ca fait très drôle, je me suis même dit que les SDF en france étaient plutôt dans de bonne condition ! Ca fait bizarre !
C’est vrai! Les SDF me semblaient bien en chair comparés aux mendiants des villes d’Inde! Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne l’Inde. J’ai particulièrement été choquée en arrivant à Calcutta… Les écarts de richesse sont frappant! D’un côté tu as les centres commerciaux luxueux et de l’autre des gens qui passent leur vie dans les rues à mendier, ravagés par la misère dans son sens le plus large…
Superbe interview, j’adore toujours autant lire les différentes expériences de vie de chacun… et Céline à tellement raison de ne pas écouter ces proches et de foncer avec beaucoup de courage…
En tout cas, cela à du bien te changer – et à du te demander beaucoup de courage à certain moment de tes aventures – mais face aux bonheurs que tu peut apporter à ces enfants, c’est rien !
Merveilleuses aventures,
merci pour ton récit…
Super intéressant cet article!
En effet, même si beaucoup de gens font de l’humanitaire, j’ai l’impression que le Népal, particulièrement, doit être une destination qui doit changer les gens! (et que dire des paysages)
Tres belle interview, merci Piotr et Céline. Le volontariat me tente beaucoup, mais je me demande a quel point il est facile de trouver une bonne organisation. Céline?
Et sinon, je sais qu’il ets tres difficile de trouver du travail en ONG, mais persévere, cela payera un jour. Bon courage!
Je pense Lucie que tu dois être très prudente en ce qui concerne le sérieux de l’ONG. Pour cela n’hésite pas à aller sur les sites mis en place par certains gouvernements, visite des forums, essaie de parler à des personnes qui sont parties via l’ONG en question. Merci pour les encouragements 😉
Salut,
Très émouvante cette interview. On sent que tu as vécu de jolies choses, des moments forts.
Je suis beaucoup tentée aussi par ce genre de voyage humanitaire mais j’avoue que j’aurais peur de me rendre dans des pays à risques. Je me sentirais trop vulnérable.
En tout cas merci pour cette interview, qui nous permet de partager des instants forts de ta vie =)
Bonne continuation pour la suite de ton parcours, en espérant que tu trouves enfin une association sérieuse qui t’ouvre ses portes. Surtout que je trouve ça assez limite que tu sois recalée car tu manques d’expérience. Après tout, un bénévole est déjà quelque chose de primordial, alors les décliner comme ça…
A bientôt !
Superbe interview. On y ressens ton expérience Céline.
Quand j’ai lu la partie sur la réaction de tes parents cela m’a légèrement fait sourire. Tous les parents semble être les même, surtout les Maman, toujours à dramatiser dès que l’on part à plus de 99 km (j’ai l’impression que lorsque l’on passe la barre des 3 chiffres on part à l’aventure dangereuse).
En tout cas c’est vraiment bien je trouve ce que tu as fait et j’espère que tes projets futurs de volontariat pourront aboutir, il y à tellement d’endroit où l’on a besoin d’aide.
Mais sinon petite question: Pourquoi le Népal? pourquoi pas un autre pays, une autre situation?
Pourquoi le Népal?…. Et bien je dirais pourquoi pas? 🙂 En réalité le Népal n’était pas un critère de sélection. Je me suis lancée dans cette aventure un peu à l’aveuglette je dois bien l’avouer. J’ai tout simplement entendu de la Fondation, j’ai discuté avec la responsable chargée d’accueillir les volontaires qui habitait à Katmandou et je me suis lancée. Je n’ai néanmoins jamais regretté le choix!
Quelle belle expérience, j’ai toujours voulu faire une expérience dans l’humanitaire, mais maintenant je suis trop vieille !
Merci Piotr et Céline! Très chouette expérience et ton histoire me conforte de plus en plus dans mon envie de prendre quelques mois de congé §(c’est possible en Belgique de mettre sa carrière en suspens un temps pour faire autre chose) et me consacrer moi aussi à faire quelque chose d’utile concrètement.
Bonsoir Mélissa,
Je suis ravie que l’article t’aies plu. Si tu veux plus d’information sur la Fondation Umbrella, n’hésite pas à me contacter sur mon adresse email. On pourrait peut être également se rencontrer directement pour papoter un peu: Je vis actuellement sur Bruxelles… 🙂
Ouiii!!! Excellente idée! Tu peux me contacter via mon blog… Ou peut-être que Piotr peut me filer ton e-mail? 😉
Désolée pour le retard Mélissa: Voici mon adresse e-mail: contacte moi quand tu veux! delbecque.celine@gmail.com
Joli interview, J’ai aussi une copine qui a tenté l’expérience de l’humanitaire au Népal et on revient une autre personne. ça permet de s’ouvrir au monde et à la misère, et de se dire qu’on est pas si mal en faite!
J’ai également eu la chance de partir comme volontaire à deux reprises. Les deux expériences étaient absolument enrichissantes et je trouve dommage que l’on n’encourage pas plus les jeunes à partir ainsi. A mon retour la première fois, j’ai carrément repris mes études (terminés depuis 4 ans) pour une vraie reconversion. Car non seulement on rend service à d’autres, mais en plus on apprend beaucoup sur nous même.
Très bel engagement en tout cas et qui représente la réalité même si elle peut parfois déplaire
Comment Céline tu peux te permettre en si peu de temps et sans avoir rencontré ni parlé avec bcp d’associations qui oeuvrent au Népal parler de corruptions et d’inefficacité ?
Je suis surpris d’une telle prise de position qui peut dans un public non averti, pourrait laisser penser que toutes ou presque les associations qui travaillent là bas sont pourris ?
Parce qu’en si peu de temps tu peux tout de même t’informer! Je ne suis en pas adepte des “conversations de bistrots”, c’est à dire de conversations simplistes n’amenant à rien; mais j’ai eu la chance de rencontrer des personnes ayant été directement confrontées à la corruption. Et je pense d’ailleurs à un enfant, auquel on avait raconté pendant des années que ses parents étaient morts, avec pour preuve, un certificat de décès officiel de ses deux parents. Alors qu’il avait une bonne douzaine d’années, cet enfant a appris que ses parents étaient bel et bien en vie. En effet, certaines personnes du gouvernement avaient falsifié ces documents officiels afin de faciliter l’adoption des enfants népalais…. Je reconnais une seule chose: Je ne connais encore que peu de choses sur le Népal…J’ai pourtant eu la chance de recevoir des informations de qualité. Et toi?
Belle interview !
C’est vrai que le Népal reste un pays assez fermé où ils ont une mentalité de “vouloir se débrouiller tout seul”.
Finalement ça s’est bien passé je vois ! Je suis d’accord avec toi, c’est assez dur de faire de l’humanitaire sans expérience, un bon moyen peut être de faire une formation dans une école spécialisée pour cela si tu veux continuer dans cette voie.