Avez-vous déjà eu des grands projets de voyages ?

Vous vous souvenez de la réaction de votre famille, d’amis, de connaissances, de votre petite(e) ami(e) ?

La plupart du temps, ces réactions ne sont pas forcement très positives n’est-ce pas ?

Si vous grattez ne serait-ce qu’un peu sous la couche des apparences, et même parfois avoir besoin de creuser profondément, vous trouvez un soupçon d’inquiétude, une dose de crainte voire, très souvent, une bonne pelletée de jalousie. La question est :

POURQUOI ?

 

Mais pourquoi sont-ils “si méchant”(jaloux?) ? 

 

Ne devraient-ils pas être heureux pour nous, ne devraient-ils pas nous soutenir, nous pousser, nous aider dans les étapes de préparation et de réalisation de notre projet ? Comme un tour du monde par exemple ?

Des amis enrichissants, curieux, ouverts d’esprits, cela ne peut que nous amener du positif non ?

Alors pourquoi certains de ceux que l’on pensait nos piliers, nos rocs face à l’adversité, se transforment parfois en impitoyables parasites qui nous bouffent littéralement toute envie de poursuivre, toute force pour avancer, toute notre énergie ?

 

Je soulève là un point que l’un des lecteurs du blog, qui s’est engagé dans un projet fort ambitieux a soulevé.

 

Les hommes ne veulent pas construire leur bonheur, ils veulent seulement réduire leur malheur. Bernard Werber

 

Catégories humoristiques de gens négatifs

 

Déjà, on va diviser les gens négatifs en plusieurs catégories : (mon développement suivant la nationalité est pour vous aider à suivre et aussi pour ajouter une pointe d’humour… enfin c’est mon humour donc tout le monde n’adhère pas forcément :P)

 

  • le rigorisme à l’allemande : vous ne pouvez pas partir car vous n’avez pas bien budgétisé votre voyage, vous avez probablement sous-estimé les couts quotidiens et vous devez refaire un bizness plan complet qui sera soumis à l’oeil impitoyable de la chancelière, la douce Angela

 

  • le défaitisme à la polonaise : vous ne pouvez pas partir car le cousin de la sœur de votre voisin est mort et cela ne se fait pas d’entamer un voyage synonyme de longues vacances et de réjouissances alors que les pleureuses de la famille sont de sortie

 

  • le réalisme italien : vous ne pouvez pas partir car il vous faudra alors vous résoudre à nettoyer vos affaires vous-même toutes les semaines pour économiser et pire, vous allez devoir bouger de chez vous, horreur !(comment ça on ne peut pas faire un tour du monde en zappant simplement sur Discovery Channel ?!?) De plus, vous vous juger incapable de vous adapter au moindre manque de confort…

 

  • le culturalisme américain : vous ne pouvez pas partir car vous n’êtes pas sur qu’il y a partout un Mac Do et un Starbucks pour vous aider à survivre dans ce monde de sauvage

 

  • intégrationniste chinois : vous pouvez partir mais seulement si vous avez de la famille la où vous allez et que le gouvernement autoritaire la famille, vous y autorise.

 

  • le défaitisme à la française : vous ne pouvez pas partir et tenter de changer de vie, être heureux, avoir peut etre l’opportunité d’un travail mieux paye car la réussite c’est mal et cela ne se fait pas de montrer à vos proches que vous avez le courage et la volonté de tenter de sortir de votre quotidien et pas eux.

 

Bon, voila, ma comparaison du type de personnes “négatives” que l’on peut rencontrer est faite.(n’hésitez pas a me faire part de vos suggestions !^^)

On va garder les deux genres qui nous intéressent (les plus sérieux en en fait !), à savoir, le rigorisme allemand qui peut, de fait, être constructif puisqu’il nous oblige à sortir de notre bulle de “tout va bien dans le monde des bizounours, pas grave si je n’ai que 4 euros/jour pour vivre” pour réellement réfléchir sérieusement au projet, le définir, le parceller en problèmes plus petits que l’on sera plus à même de solutionner… et le défaitisme à la française qui hum, disons le franchement, donne envie de tout abandonner.

 

Autour de nous, on a plus de quoi d’après vous si le projet devient ambitieux ? De défaitisme à la française bien sûr !

 

Exemple personnel du manque d’optimisme :

 

C’est comme le fait de vouloir rester en Pologne (qui est ma patrie d’origine)… ce dont je veux parler, c’est que pas mal de gens m’ont dit “mais pourquoi vouloir rester en Pologne, ok, c’est sympa, tu t’y sens beaucoup mieux mais y’a quoi pour toi là-bas ? Ici, il y a tes amis, ta famille, ton confort, ton quotidien, ta (ex)copine ! Reviens et arrête de croire que tout est si facile dans la vie !”

Je suis d’accord, tout n’est pas facile dans la vie, le blues de l’expatriation arrive… mais se dire que tout est perdu d’avance et ne pas essayer ne rendra pas les choses plus évidentes !

Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. Sénèque

 

Cependant, quand on veut, quand on se donne les moyens, quand on tente, qu’on échoue en partie ou non, on en retira toujours quelque expérience, non ?

 

Je n’ai pas réussi tout ce que j’avais entrepris depuis que je suis arrivé ici mais mes études se passent pas trop mal, je viens d’obtenir une place à Berlitz en tant que prof de français(qui me permettra d’enseigner dans tous les centres de langue Berlitz dans le monde ^^), une petite émission radio étudiante, du travail de rédaction au sein du journal étudiant polonais .. bref, toutes ces activités me permettent de rencontrer des gens dynamiques, optimistes, ambitieux… des gens qui ont des projets, qui ont du vécu, qui ont voyagé ici et là et qui me fascinent avec leurs récits et leurs rencontres et qui surtout m’écoutent et m’encouragent…

 

Tout cela vous entraine dans un cercle vertueux ! Bien sûr, vous ne serez pas excellent partout, moi non plus, je ne serai pas expert dans tous ces domaines respectifs, mais j’apprends et je m’améliore au quotidien et je me créé un réseau de connaissances qui m’a déjà permis d’obtenir un coup de pouce dans bien des situations… et si j’ai la possibilité, je rends évidemment la pareille (politique du win/win) 😉 Tout le monde se soutient en quelque sorte.

 

Que se passerai t-il si j’étais entouré de défaitistes et de pessimistes ?

 

Et bien je me mettrai à penser comme eux : mimétisme de groupe (la mauvaise humeur est contagieuse !). Je commencerai à me dire : à quoi peuvent bien me servir toutes ces activités ? À quoi bon vouloir faire le tour du monde alors que la crise économique a rendu le marché du travail instable et que la situation n’est pas sur de se résorber lorsque j’aurai mon diplôme ? Pourquoi perdre son temps à écrire sur ce blog, on peut tout trouver sur internet, suffit de googler. C’est vrai, je ne suis pas obligé de partir, il me suffirait de lire les récits de voyages des autres.

 

Je vivrai par procuration, il ne sert a rien de puiser dans mon expérience, ma manière de présenter des sujets sur le voyages, il y aura toujours quelqu’un qui s’en chargera et qui le fera mieux que moi, n’est-ce pas ?

Je pense que vous voyez très bien à quoi mène ce genre de mode de pensée. À l’inaction, à la stagnation… (personne n’encourageait Usain Bolt à courir le 100 m au départ, sisi ! Ils disaient qu’il n’avait pas la carrure physique pour ça…) or voyager, c’est de l’enrichissement personnel qu’aucun récit de voyage ne pourra remplacer, aussi beau soit-il, nous inspirer oui, mais suffire à ceux qui ont véritablement envie de changer d’air, non ! De la même manière, une expérience professionnelle à l’étranger ne sera jamais équivalente à des heures de cours en classe.

 

Point final et je vous lâche.

 

Pour en revenir aux questions de vos projets de voyages, je le répète, entourez-vous et entourez-vous bien !

Parfois il est bon de comprendre que ce que vous voulez, vous, réellement,au fond de vous, ne s’accorde pas du tout (mais alors pas du tout ^^)avec ce que les autres voudraient et attendent de vous!

 

Vous avez une communauté de gens expérimentés qui partagent ici et là leurs aventures, des conseils, des astuces, des bons plans, les étapes de leur projet, leur peur, leur crainte et leur progression, n’hésitez-pas, n’ayez pas peur, personne ne mord (moi je n’hésite pas par exemple ^^ )! J’ai pour ambition de faire un tour du monde une fois mon diplôme obtenu et ensuite, ceci fait, de rester quelques mois dans les pays qui m’auront plu pour y travailler. Je partagerai avec moi mon expérience, oui, d’autres l’ont fait, d’autres le font et d’autres le feront, rien ne vous empêche d’être le prochain.

 

Comme je l’ai dit dans mon  article sur mon projet de tour du monde, je vous fait confiance pour se soutenir mutuellement dans cette aventure.

Au fait : Voyagez toujours avec quelques bonnes blagues dans la poche !