Fut une époque, je prenais du plaisir à lire les bilans de mes collègues blogueurs voyageurs. J’appréciais également faire le mien. Une rétrospective sur ses voyages, sur ses projets… Les pages d’un an de vie qui se tournent comme nos agendas de notre enfance. Je crois que manier de bons chiffres dans un bilan c’est un peu comme rendre un bon carnet de notes à ses parents. On a la fierté du bon petit écolier. C’est peut-être un peu de cela qui est parti au final. A la fois les « bons chiffres » comme une partie de la fierté d’avoir réalisé mon rêve au travers ce travail-passion de blogueur voyage. Le plaisir reste, la fierté se ternit. Tenir un blog voyage reste et restera toujours un plaisir coupable. Mon plaisir coupable.

Que les chantres du positivisme se rassurent, je parle aussi de sujets légers dans cet article comme de ma plus belle photo de voyage prise à ce jour en Laponie. Il n’y a pas, au menu, que de l’auto-flagellation sur ma profession. Je ne baigne pas non plus dans l’insatisfaction permanente, loin de là et heureusement. J’ai toujours droit à de relatives périodes paisibles de quiétude créative. C’est justement lorsque je suis en voyage ou focalisé sur mes photos/vidéos que j’arrive à faire abstraction de tout le reste…

(P.S : je suis désolé, cet article bilan du blog 2019 est long. J’ai voulu être concis mais visiblement, cela ne sera toujours pas pour 2020)

BILAN 2019, PROJETS 2020 ET QUELQUES RÉFLEXIONS

Mes quelques voyages en 2019

Laponie

Vous pouvez retrouver l’article photo sur la Laponie ici. C’est durant ce voyage que j’ai sans doute pris ma plus belle photo de tout 2019.

Suisse

L’article de mon séjour à ski à Nendaz.

Autriche

La vidéo va être publié ce mois-ci. N’hésitez pas à retrouver mon article sur Innsbruck.

Pologne – Tatras

L’article et la vidéo sont toujours dans les brouillons ^^

France – Loire Atlantique

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Vous pouvez retrouver l’article sur le lac de grand lieu ainsi que sur 8 spots à découvrir en Brière.

Hollande

L’article de la découverte des parcs nationaux est ici.

Slovénie

Arménie

Birmanie

J’ai publié ma première partie sur le trek de Kalaw jusqu’au lac Inle ainsi que le début du récit de mon arrivée en Birmanie.

FRANCE – stage de survie


Vous pouvez retrouver le récit en photo de cette aventure sur 1001pas.

Lorraine

L’article de notre road-trip en Lorraine est à retrouver ici.

Japon

L’article et la vidéo vont arriver. En attendant, faites un tour sur les photos publiées sur instagram.

La gueule de bois des blogueurs voyages :

le bilan carbone

Lorsque l’on commence à évoquer le bilan carbone de chacun, tu sens que les visages se crispent un peu. Il y a de la tension dans l’air. Normal, le bilan n’est pas fameux. Oserai-je dire désastreux ? Je crois qu’il y a une prise de conscience qui s’installe. L’équation est simple. Le succès professionnel dans cette profession est incompatible avec la vie d’un ermite certifié écolo +. Multiplier les voyages a un coût. Cela a un impact. C’est enrichissant. Voyager peut donner un sens à notre vie, changer notre vision du monde et plus encore mais c’est tout sauf anodin.

Je ne porte pas non plus la toge d’un saint. Je le sais. Même si je n’ai pas de voiture, même si je consomme local en limitant la production de mes déchets, même si je me déplace principalement à pied, à vélo ou en transport en commun, un road trip et 45h d’avion en 2019 (à la louche), le bilan carbone fait par footprintcalculator (merci à mes collègues Fabien et Benoit pour la découverte de cet outil lors de la lecture de leur bilan 2019, bilan carbone et réflexions sur notre impact que j’ai aussi retrouvé chez Jeremy ou encore bons baisers qui sont à lire) donnent un une empreinte formidable de 2,9 planètes.

Pour satisfaire mon mode de vie, il faudrait 3 planètes

C’est fou quand on y réfléchit. Si tout le monde suivait mon style de vie, on aurait donc quasiment besoin de 3 planètes (et encore, je me suis calmé, pitié, ne me demandez pas de calculez mes années précédentes). S-U-P-E-R.  Je sens déjà le regard peu amène de Greta pointé sur moi. Sur nous…

C’est simple, l’industrie touristique fait partie du problème lié au réchauffement climatique. En tant qu’influenceur voyage, qu’on le veuille ou non, on est un rouage de cette industrie. Je l’ai d’ailleurs dit plusieurs fois. Je vais essayer de rester concis (chose pour laquelle je le rappelle, je suis très mauvais). Certes, je n’ai pas non plus l’hypocrisie de vous donner constamment des leçons d’écologie pendant que je fais un petit survol en hélicoptère de New York comme d’autres collègues influenceurs.

En tant qu’individu, la société toute entière est bâtie autour de la performance professionnelle. On nous pousse à faire du chiffre. De notre côté, en tant que blogueur voyage pro, cela se traduit par plus de voyages qui amènent plus de gros chiffres qui amènent plus de voyages qui amènent plus de gros chiffres… plus d’auto-satisfecit, la boucle est bouclée.

Influenceur voyage, le métier à la mode

Être influenceur voyage, c’est devenu, ces dernières années, ultra tendance. Les clics sur mon article comment devenir blogueur voyage ne désemplissent pas. Surtout les questions concernant l’argent. On sent bien là les fins limiers d’écoles de CO qui nous font un business plan sur leur start-up blog de voyage. Ce n’est pas tant la passion du voyage qui les poussent à s’aligner comme de bons petits soldats sur le créneau mais l’appel du fric et de la notoriété… mais je m’égare.

Quand bien même on scande haut et fort les bienfaits du slow-tourisme, du voyage local, que ce soit de manière sincère ou parce que c’est tendance il y a deux aspects : le message et le messager.

«For the greater good». Pour le plus grand bien, pour «l’intérêt commun» on demande aux autres des sacrifices dont nous nous abstenons nous-même. Et devenir vegan, manger local, c’est bien mais de l’autre côté, cela ne compensera pas ne serait-ce qu’un vol long courrier… Nous nous donnons la permission d’outrepasser les implications de notre message “voyager moins” au nom de notre capacité à toucher une large audience en tant que messager. Sans oublier qu’appliquer de manière drastique le message «voyager moins» nuit aussi à notre «carrière» de blogueur voyage.

La réalité du “voyager moins” pour un blogueur voyage.

Et puis faut avouer que c’est tout de même facile pour nous de dire “je voyage moins” alors que, même en réduisant la voilure, en une année de “voyager moins” on voyage tout de même plus que le français moyen en l’espace d’une décennie voir toute une vie.

Parce que personne n’aime se faire donner des leçons par quelqu’un qui soudainement souhaite se racheter une conscience en dénonçant les autres et se faisant passer pour le nouveau Messie écolo des réseaux. Rare sont ceux vont s’auto-sabotter une carrière qu’ils ont mis des années à mettre en place.

Et merde, je devais faire concis…

Bref, on vit avec nos propres démons. On se doit peu à peu de faire la transition. De toute façon, si on ne le fait pas, l’état de la planète et/ou notre audience lassée et dégoûtée se chargeront de la faire pour nous. Nos belles photos, notre jolie prose et notre sourire énergique en vidéo seront de maigres secours si nous sommes incapables de comprendre que le professionnel du voyage que nous sommes se doit, lui aussi, de faire des sacrifices et d’écouter les appels du pied du citoyen éclairé qui s’éveille en lui.


souvenir d’un voyage en Chine

En 2020, je vais changer…

Et toi, gros?
Tes belles paroles c’est bien joli mais tu fais quoi à titre professionnel pour réduire ton bilan carbone?

Souhaiter être un blogueur voyage successfull tout en ayant un bilan carbone neutre, c’est comme aimer les étrangers mais militer dans un partie d’extrême droite, c’est légèrement inconciliable. (c’est juste une métaphore hein, je n’ai pas ma carte chez Marine)

Je vais changer. Je change déjà peu à peu (et je ne parle pas des rides au coin des yeux). Ce n’est pas de la mauvaise volonté. Oui cela fait un certain temps déjà que la prise de conscience est faite mais le changement ne se fait pas en un claquement de doigt. Comme un drogué, il faut s’adapter en diminuant les doses.

Je suis drogué, c’est indéniable.

Je crois qu’une grosse partie de la profession l’est également. Je suis un drogué du voyage «en transition». En décontamination.

Cependant, comme nombre d’entre vous, j’ai aussi un crédit d’appart’ sur le dos, des dépenses courantes, les soins, les impôts… Je ne suis pas papa mais cela viendra. Je ne vais pas non plus tout arrêter, finir à la rue, revenir chez papa/maman juste pour faire plaisir à Greta.

J’ai aussi des projets que je souhaite réaliser en tant « qu’artiste» . Le côté créatif de ce métier-passion c’est aussi ce qui me permet mentalement de m’évader et de ne pas sombrer dans la dépression monotone d’un 3/8. J’ai travaillé de nuit à l’usine durant mes études. Dans la sueur des palettes de bois empilée de 21h à 5h du matin durant des semaines, je me suis fais une promesse: plus jamais cela. Plus jamais de tâche aussi abrutissante que celle-ci. Je me suis dit, fais quelque chose de ta vie, n’importe quoi qui puisse t’apporter de la joie. J’ai trouvé ma bouée de secours dans l’absurdité du marché du travail: le voyage. Je ne la lâcherai pas.

De fait, en bon drogué, je te mentirai en disant que je ne suis pas certain de faire des récidives. Parce qu’égoïstement je ne suis qu’un simple humain et qu’un matin viendra où je dirai peut-être »FUCK LA PLANETE, FUCK MON BILAN CARBONE, je pars faire un road-trip en Nouvelle-Zélande ou je pars de nouveau faire un trek au Népal». Je mentirai si je disais le contraire. Le voyage est la plus belle drogue qui soit à mes yeux. Une fois que tu y a goûté, une fois que tu t’es enivré de cette sensation de liberté, tu ne peux pas l’oublier. Si je récidive à enchaîner les shoots de voyage, tu me jugeras sévèrement et tu seras dans ton plein droit. (ou alors tu ne me pardonneras car je te promettrai de t’envoyer une carte postale et que je te faire une jolie vidéo avec des articles conseils 🙂 Cela ira en contradiction avec la promesse que je t’ai faite et que je me suis faite… mais au final, on est juste des humains. Des êtres imparfaits. Si je vois que cette classe politique ne fait rien, au fond, “perdu pour perdu” autant finir en beauté sans regrets et profiter à fond…

Mes 3 axes de travail pour réduire peu à peu mon empreinte

Concrètement, en premier lieu, j’ai pour ambition de limiter peu à peu le nombre de mes collaborations professionnelles car dans la majorité des cas, la durée de ce type de reportage ne dépasse pas une semaine. C’est intense, c’est souvent intéressant. Cela me pousse à dépasser mes limites comme le voyage en Lorraine (biggest article ever) mais j’aimerai mettre en place davantage de partenariats de voyages longues durée avec une marque ou un office de tourisme. Passer plus de temps sur place. Je trouve qu’un mois minimum c’est un bon compromis. En somme, voyager moins mais voyager mieux : le slow travel. Reste à réussir à vendre ce genre de projets… et ce n’est pas gagné… mais pour ne pas regretter, il faut essayer !

Je cherche aussi à me développer localement (réaliser du contenu dans ma ville et ma région) et renforcer ma promotion de pays limitrophes. Cela réduirait l’impact des gros contrats de l’étranger. Les trains de nuit sont revenus à la mode grâce à l’Autriche, c’est un plus. Notre politique française de suppression des trains est cependant un énorme gâchis. Perso, les voyages de plus de 24h en bus, j’en ai fait beaucoup étant jeune mais j’ai vraiment de plus en plus de mal. Quand t’arrives en mode zombie après plus de 20h de bus et que t’as besoin de 24h pour t’en remettre, ce n’est pas vraiment idéal pour profiter de son voyage.

Mon troisième axe de développement c’est le développement des revenus passifs  et peut-être chercher des missions motivantes de CM en télé-travail.

Mon quatrième axe c’est de gagner au loto… je déconne #oupas

Idéalement, j’aimerai bien me limiter à 2 puis 1 gros voyage à l’étranger d’ici 5 ans. Faire plusieurs reportages dans une région en y passant quelques mois par exemple. Le reste du temps rester et voyager en Europe. Je veux dire, la course au nombre de voyages/de reportages, sincèrement, cela nous apporte quoi ? On satisfait l’égo et ?

Le burn-out des blogueurs voyages

Je ne sais pas s’il est statistiquement peu évoqué. Je sais que mes collègues féminines en parlent et que certains journaux ont également parlé de cet aspect comme ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici ou encore là.

Il y a le burn out du voyageur…

Le burn-out du voyageur existe alors il est tout aussi naturel que le burn-out du blogueur voyage ne soit pas non plus une chimère. Je sais, c’est contre-intuitif mais croyez-moi, en tant que voyageur, bouger constamment, défaire/refaire sa valise, faire face à l’imprévisible : annulation, logistique, maladie, vol, scams, aux heures/jours de transport qui s’accumulent, au décalage horaire, aux différents régimes alimentaires, à la pression du YOLO (You Live Only Once, une sorte de slogan carpe diem sous coke qui te pousse à tenter de vivre chaque moment au maximum) c’est usant…

Et le burn out de l’influenceur voyage…

En tant que blogueur voyage pro/influenceur, vous avez la pression des statistiques, de la communauté, du contenu toujours plus plus (blog, youtube, podcast, réseaux sociaux, mails, livres…) du fait d’être et de paraître cool&successfull, la tyrannie du « think positive » sans broncher, sans rien lâcher alors que parfois votre vie familiale et sentimentale s’effondre sous vos yeux (les couples qui craquent chez les influenceurs, c’est moins rares que ne le laissent à penser leur vie idéalisée et jalousée sur instagram, les proches qui meurent alors que vous êtes à l’autre bout du monde) avec une perte de sens totale de sens, de repère en tant que professionnel. (à lire : les blogueurs voyages ne servent à rien )

Lorsque la musique prend fin…

Et puis un jour votre corps dit stop.

Le stress mentale, physique, l’isolement direct ou indirect par une irritabilité et une angoisse qui s’intensifient, le sentiment de culpabilité en se rendant compte que l’on n’est pas le super-humain que l’on croyait être et que l’on s’acharnait d’autant plus à accéder à cet idéal productif. La déprime voir la dépression qui frappent parfois à votre porte avec une blessure/maladie en plus, comme une cerise sur le gâteau.

Je sais, je l’ai vécu et j’en ai parlé à demi-mots. J’ai l’impression que les femmes en parlent bien mieux et bien plus souvent d’ailleurs. Plus ouvertement, librement, elles en ont moins honte. Elles affrontent directement le problème à la racine. En parler, c’est, je pense, se donner la possibilité de se libérer d’une partie de cette pression mentale et sociale autour du surmenage professionnel. Je sais que des collègues masculins ont aussi connu cet état. Cela n’est pas uniquement un mal féminin. Il y a davantage de pudeur, ils l’évoquent moins. Je sais que certains lecteurs nous trouvent ingrats d’évoquer ce sujet. Nous, ces machines à fabriquer du rêver. D’un certain côté je les comprends. Il y a pire comme métier, c’est parfaitement vrai. De l’autre, c’est comme si nous n’aurions pas le droit de se plaindre. De se sentir vulnérable. De se sentir tout simplement humain. Humain avec ses failles et ses limites. Et le système dans lequel on vit, vous et moi, nous pousse tous dans nos limites…

La femme devenant une super-woman à qui on demande encore et toujours d’être la perfect woman tant au travail ou à la maison. L’homme, ce mâle viril qui jamais, en nulle situation ne défaille ni ne faillit.

Vous en avez pas marre de trouver dans votre timeline des articles du type « les 5 secrets des milliardaires pour se lever à 5h et être productif 20h dans la journée »
MAIS FERME TA…
Certes je caricature mais c’est pas loin. On nous pousse à êtres des machines. Des machines qui satisfont des algorithmes.

Cela me rappelle ce mail de lecteur qui me reprochait de faire mon pleurnichard sur l’article de la disparition de ma sœur.  Car les « vrais hommes encaissent ». Merde, il faudra que je check mon taux de testostérone. On en perd un % à chaque larme versée durant sa vie, cela marche comment ? On gagne des points de mâle dominant si on a une érection chaque matin ? Bref, du #LOL en barre mais la peur de décevoir, ce sentiment que l’on se doit d’encaisser en silence car c’est le prix à payer pour vivre de sa passion est bien là.

Ce rythme nous use. Tôt ou tard, on se remet en question. Il n’y a pas de honte à reconnaître que l’on n’est pas des robots disponibles H24. Cela ne doit pas être tabou. La pression que l’on vit est réelle. On n’est pas seul. On la vit tous.

J’allais faire une grosse partie pour lutter contre le burn-out du blogueur voyage mais j’en suis déjà à 3 pages word et quasi 1600 mots alors que auto-quote « Et merde, je devais faire concis… » je souhaitais aborder encore de nombreux points dans ce bilan de blogueur voyage 2020. Cela fera l’objet d’un autre article où je pourrai m’épancher sans limite de mots sur ce sujet complexe (oui je vous force à cliquer OUI MADAME ON CLIQUE, LES BLOGUEURS VOYAGES VEULENT DU CLIC BON SANG)

Objectifs 2020 : moins de réseaux sociaux, plus de vidéos, plus de blog.

Lasser d’instagram : ce burn-out créatif

Je suis sincèrement las des réseaux. De facebook. Encore plus d’instagram. Il y a plusieurs aspects problématiques.

Le pay to play. L’expérience déjà vécue par nombre d’influenceurs sur facebook se confirme.
Tu as produit du bon contenu pendant des années pour te construire ton audience. Tu as investi du temps ? Bah maintenant tu vas investir ton argent pour toucher cette même audience. AH AH, MERCI FACEBOOK. QUELLE BONNE IDÉE ! C’est vrai, on est tellement riche… ah ah…

La tyrannie du chiffre. La tyrannie de l’uniformisation du contenu. Publier, publier, publier pour nourrir le monstre, nourrir l’audience et croître pour ne pas disparaître. On aurait pu croire un instant que la suppression de la visibilité des likes servait à ajouter une touche de vernis éthique dans cette jungle de la visibilité. Que neni ! C’était juste pour pousser leur propre plateforme de mise en relation d’influenceurs et des marques (qui a accès à cette statistique indispensable) et donc de toucher une plus grande part du gâteau.

A titre personnel, je n’accroche pas. Je n’accroche plus. Certes de temps en temps des mêmes, des vidéos de chien (ou de chats, je suis pour les 2 teams) et quelques publications m’interpellent mais c’est rare. J’ai l’impression d’être noyé dans l’uniformité…
J’ai l’impression moi-même de m’être uniformisé. De n’avoir rien créé, de n’avoir pas pris de risques artistiques, de stagner à force de rafraîchir ma timeline…
Je n’ai pas non plus envie de partir à la chasse aux commentaires pour que l’on commente chez moi en retour et faire ainsi indirectement plaisir à l’algo.
Je n’ai pas vraiment le sentiment d’avoir réussi à bâtir sur ce réseau un lien avec ma « communauté » comme j’ai pu l’avoir à une époque sur facebook. Je ne vous vois vraiment actifs que lors des concours ^^ Je pense que c’est aussi en lien avec l’âme du contenu que je produis.

Je n’ai pas non plus envie de m’y investir davantage parce que la stratégie de facebook c’est du Pay to Play… donc « à quoi bon ». Je vivote dessus uniquement parce que professionnellement, pour le moment, cela serait bête de le quitter totalement mais 0 enthousiasme et 0 confiance en Facebook/instagram pour l’avenir.

En 2020, PLUS DE VIDEO

Plus de vidéo. Le temps que je ne passerai pas sur instagram et/ou à procrastiner, je veux davantage le consacrer à la vidéo. A progresser en vidéo (ce que je pense avoir réussi sur certains aspects durant 2019) ET à développer ma chaîne.

Quand je parle de développer la chaîne youtube, il s’agit surtout de publier des vidéos dessus qui me ressemblent. Les chiffres, même si cela fait plaisir à l’égo, j’en ai un peu RAB mais on va se donner un objectif (histoire d’en avoir un) de 1000 abonnés fin 2020 (j’en ai 500 et des poussières) et d’une vidéo publiée en moyenne toutes les 3 semaines soit au min 17 vidéos. Idéalement j’aimerai en faire une par semaine (soit 52 dans l’année) mais je me sais totalement incapable de tenir ce rythme sur la durée. Surtout si je dois maintenir les publications sur mon/mes blog(s). J’ai surtout envie de développer un concept perso dont j’ai l’idée en tête depuis très longtemps mais au fond, je crois que j’ai un peu peur de me lancer sur ce créneau et c’est pour cette raison que je procrastine.

On remet le blog au cœur du projet…

Ces deux dernières années, j’ai fait quelque chose que, avec le recul, je regrette profondément aujourd’hui : j’ai délaissé le blog . Non dans la production de contenu car j’ai continué à publier de nombreux articles mais dans la place que je lui donnais dans ma stratégie de création et également dans l’expérience utilisateur : l’UX.

L’UX regroupe tout un tas de choses. La vitesse de chargement du site. Sa disponibilité, sa sécurité, sa facilité de lecture. C’est un aspect que j’ai mis de côté. En 2019 par ex, je n’étais pas encore passé sous https et mon blog tournait sur un serveur non optimisé avec une page d’accueil lourde (avec la vidéo disparue depuis) et un affichage plutôt lent.

P.S : j’ai corrigé pas mal d’aspects sur ces points début 2020 😉

Plus (dans le sens +) de blog car le blog c’est bien plus de positif.

Les réseaux sociaux grignotent notre précieux temps que nous devrions consacrer, en tant que blogueur voyage, à, justement… notre blog voyage. Travailler sur son blog voyage, c’est sans doute un travail de l’ombre qui ne se traduit pas aussi immédiatement en terme de résultats (comme les likes ou commentaires sur un post insta une fois la publication réalisée), n’est pas aussi visible, MAIS C’EST BIEN PLUS GRATIFIANT.

Tant par la satisfaction de produire un bel article que sur les quelques mails personnels qu’il peut susciter. Les personnes qui vous remercient bien des années après…
Travailler sur son blog quelque chose qui paye plus sur long terme. C’est indiscutable mais ce n’est pas si évident de revenir à une stratégie plus basique lorsque l’on essaie d’être performant partout.

Au final, en 2019, j’ai publié 24 articles sur bien-voyager. 25 si on compte celui-ci* (oui je triche). Soit un article toutes les 2 semaines. Honorable…sauf que je n’ai pas qu’un unique blog. On peut ajouter à cela 7 articles sur 1001-pas. 7 sur d’autres blogs (dont celui de la TeamAventuriers) et on en arrive à 37 articles en 2019. Soit grosso modo, un article tous les 10 jours. Pas mal. Surtout si on prend en compte qu’un article comme celui de Lorraine a plus de 250 photos et que mes articles font en moyenne dans les 1500+ mots minimum. Oui, la concision est moi nous ne sommes pas amis.

Donc le grand chantier concernant ce blog voyage en 2020 ne sera pas de produire plus de contenu, mais de rendre ce contenu plus accessible et plus visible. Il me faudra passer en https, optimisé le temps de chargement, retravailler le SEO. Voilà les domaines sur lesquels je veux dors et déjà investir mon temps et mon énergie et ce, dès le début de l’année.

Podcast

Oui j’ai commencé en 2019. J’en ai fait 2 (ici et ici) XD et… par la suite, j’ai mal organisé mon temps. Par conséquent j’ai mis le projet de côté. Je me fixe dorénavant un objectif plus réaliste. 12 podcasts pour 2020 soit 1 podcast par mois. Il faut surtout que j’arrive à établir un bon worflow en ne m’éparpillant pas partout. Si c’est le cas, il y aura plus de 12 podcasts… si ce n’est pas le cas, j’espère tout de même atteindre l’objectif. Un objectif modeste certes MAIS réalisable.

OBJECTIFS 2020

Recentrer/retrouver ma créativité & m’éloigner des réseaux

Passer moins de temps sur les réseaux c’est passer moins de temps à créer du contenu spécifiquement pour ces réseaux mais également passer moins de temps à développer des stratégies centrées autour de ces réseaux.

Évidemment c’est principalement instagram et facebook dont je parle. Au final, je passe peu de temps sur les autres réseaux en tant que créateur. (quoi, non regarder des vidéos de chiens et de chats sur tik tok ne compte pas)

Pourquoi ne pas payer ?

Puisque je sais que facebook/insta sont devenus payants en tant que créateur, pourquoi ne pas simplement suivre le mouvement et optimiser mes campagnes de promotion de contenu? Je le faisais il y a quelques années avec facebook quand j’avais alors un bon reach naturel et cela marchait très bien.

Mes campagnes optimisées me permettaient de passer d’un post ayant naturellement 300 likes (2 à 3% d’engagement naturel) à plus de 700/1000 (jusqu’à 10% d’engagement) et ce, sans dépenser une fortune. (moins d’un euro, #TeamRadin)
Maintenant le reach naturel est tellement ridicule (divisé par 10) que cela n’est pas rentable de promouvoir les posts. PIRE, les campagnes de promotion facebook sont buguées !Exemple de bug récent avec facebook/instagram

J’ai refait des campagnes de tests récemment et j’ai rencontré des erreurs entre les résultats affichés par la campagne et ce que j’avais en réalité.

Ex : mes campagnes d’engagement d’un post insta créaient de nouveaux posts qui apparaissaient uniquement pour la campagne et disparaissaient en fin de campagne au lieu de promouvoir le post de notre compte instagram initialement promu.

C’est comme si tu faisais la promotion de ton magasin dans la rue mais que tu envoyais les gens à la mauvaise adresse. 0 utilité.

  • Est-ce que facebook m’a averti qu’il y avait des problèmes avec ses campagnes ? NON
  • Est-ce que facebook m’a annoncé qu’il y avait un problème durant la campagne? NON

J’ai du me débrouiller moi-même pour comparer les données et m’apercevoir qu’il y avait un bug PUIS contacter le support et expliquer ma situation. Le support de facebook concernant mes campagnes buguées m’a confirmé qu’il y avait des soucis (dingue non) sur lesquels leurs ingénieurs travaillaient et m’ont offert des bons en compensation. MERCI mais initialement, si je n’avais pas fait la démarche de checker ET de me plaindre, facebook aurait tout simplement pris mon argent et basta.
DONC, non seulement ils te forcent peu à peu à payer mais le système de promotion déconne !

On récapitule :

  • 1 on met des années à se construire une communauté en produisant du contenu sur Facebook
  • 2 Facebook/insta réduit peu à peu à notre engagement naturel pour nous forcer à payer
  • 3 Les campagnes payantes soient buguées sans que l’on en soit informer.

C’est kafkaien leur système. Cela reste un beau foutage de gueule.

Pourquoi ne pas faire comme le veut le système ?

Nan mé té mové oci.T’as ka publié tou lé jrs !

Oui, je vois certains influenceurs s’en sortir très bien. Ils sont hyperactifs sur insta par ex. Des publications tous les jours, des stories tous les jours. Cela créé une habitude chez l’audience. Au bout de 15j, le cerveau nous pousse mécaniquement à retrouver un visage connu. (j’ai oublié le nom du mécanisme psychologique en jeu, si tu le connais, n’hésites pas à me le fournir).

SAUF QUE je n’ai pas envie de poster constamment sur insta, tous les jours, avec d’infimes variations de couleurs, de formes de mon lit/salon/déjeuner etc sans passer par le partage de selfies quotidiens et de mes humeurs. Ce n’est pas la définition de la créativité à mes yeux. Ce n’est pas la manière que j’envisage de publier pour inspirer les gens en les spamant… si je dois faire cela constamment pour rester visible sur ce réseau en dépit des mes affinités personnelles… et bien je préfère rester moi-même et devenir… invisible. Paradoxe de l’influenceur qui doit se taire pour retrouve sa voix. Paradoxe de l’influenceur qui soit se perdre pour retrouver sa voie.

Continuer à donner un petit coup de pouce à mes collègues

Je crois que je suis un troll de nature. C’est même une certitude (enfin ceux qui font parti de la buvette des blogueurs… accessibles que pour les blogueurs voyages le savent) mais j’aime aussi aider les autres. Après 8 ans dans la profession, j’ai subi quelques coups de p*** à droite à gauche. Comme toute profession, il ne faut pas s’imagine que le monde de l’influence ressemble à bisounoursland.

Toutefois, j’ai encore la naïveté de croire que cette profession est constituée de passionnés, de gens fondamentalement bons, honnêtes et sincères et qu’il ne sert à rien de cacher une information, un contact. Le bon karma se voit récompenser… (quoique, on a Macron président… on le mérite vraiment?)

Les groupes utiles pour blogueurs voyages.

Certes, cela ne signifie pas que c’est open-bar sur mon carnet d’adresse ou sur les détails de mes projets (tu m’as pris pour Jésus mon lapin?) mais voir que des groupes d’entraide de blogueurs comme échange de visibilité entre blogueurs voyages ou celui sur les partenariats pour influenceurs voyages sont vivants, grossissent peu à peu avec des ressources utiles pour mes confrères (comme mon dernier article sur la monétisation) fait plaisir.

J’ai aussi créé un groupe sur linkedin pour blogueurs voyages francophones ou je partage ma veille du secteur touristique.

Bref, c’est ma manière à moi de redonner un peu à cette communauté où j’ai rencontré des personnes formidables. Des personnes dont j’ai cru dès le départ au talent (coucou à mon belge préféré qui aura sa vidéo diffusée dans le plus prestigieux festival de montagne) et parmi ces personnes, certaines sont devenues bien plus que de simples contacts virtuels mais de véritables ami(e)s.

Prendre soin de moi

Jeune, on se croit invincible…
le temps est ce grain de sable qui s’insinue dans la mécanique de notre vie, nous rappelant que notre sentiment d’immortalité n’est qu’une fragile et fugitive illusion.

J’ai eu quelques pépins physiques ces dernières années qui ont entamé ma sainte insouciance… pas de fractures pour le moment, je touche du bois. Toujours est-il que d’autres pots cassés ont compensé le manque d’os brisés. Cela a commencé par une simple entorse qui a mis des projets de montagnes de côté durant quelques mois suite au tour du Mont Blanc… une paralysie faciale partielle qui a faillit me faire perdre un œil l’hiver dernier et cette fois-ci c’est le chikunguya attrapé en Birmanie qui me tient de compagnon hivernal. Je me sens papi avant l’heure avec mes problèmes de douleurs articulaires… il y a des jours où on se sent bête à ne pas pouvoir ouvrir une bouteille d’eau, sans parler du manque de sport.

Néanmoins tant que je pourrai mettre un pied après l’autre (tout en faisant parti des vivants. Faire de la figuration dans the walkind dead ne compte pas) je n’ai pas trop à me plaindre.


Plus de revenus passifs

Les revenus actifs sont tous ceux qui demandent immédiatement de mon temps pour accomplir une tâche. Les revenus passifs sont ceux qui me permettent de gagner de l’argent que je sois en train de dormir, de brûler de fièvre dans mon lit ou de chiller devant netflix.

Les revenus passifs permettent davantage de flexibilité, de se projeter pour des projets personnels longs termes car on est moins assujettis à la recherche constante de clients comme flux de revenu principal.

Plus de revenus passifs c’est plus de liberté de choisir et de construire les projets qui me ressemblent.

Les revenus passifs ne constituent pas, et de loin, la majorité de mes revenus et j’aimerai idéalement atteindre entre 500 et 1000e / mois par ce biais en 2020. Cela demandera beaucoup de temps. Du temps que je trouverai en étant moins sur les réseaux et plus sur le blog donc car c’est à travers ce média que l’on peut construire la majorité des sources de revenus. Comment ? L’affiliation.

Je ferai d’ailleurs un article sur les principales plateformes d’affiliation et les principaux programmes dans le groupe « partenariats pour blogueurs voyages » sur facebook.

EN CONCLUSION

Que cherches-tu vraiment ?

Après des années, je me pousse toujours cette question.  Je crois que j’ai toujours apprécié la liberté que m’offrait ce blog, quand bien même le prix à payer était un quotidien et un avenir fait d’incertitudes…

Avec les réseaux, nous nous sommes construit une cage.

Je ne veux plus être à la merci d’algorithmes. Je veux “créer du beau” comme disait Depardieu… chercher à créer du beau pour le simple plaisir de créer et laisser un souvenir, une étincelle, un sourire dans le quotidien de ceux et celles qui me suivent…
Quant aux bonnes résolutions… c’est un chemin personnel dont il convient à chacun de trouver le rythme de marche. La voie est difficile, j’en conviens, mais la nécessité du changement est devenue inéluctable. Pour 2020 je me souhaite de me retrouver, de m’inspirer et à vous tous, une belle année…