#POLOGNE Si vous avez suivi mon aventure en Silésie depuis le départ. en live tout d’abord, avec le carnet de bord, vous savez déjà qu’à la suite du sentier des nids d’aigle ainsi que du sentier culinaire, il nous reste une dernière route à parcourir ensemble !

SILÉSIE : sur le sentier des monuments industriels

La brasserie Tyskie.

Notre première visite après l’arrivée à Katowice sur la route des monuments industriels comprend la visite, suivie d’une dégustation de bière, de la brasserie Tyskie. Après avoir goûté des vins en Nouvelle-Zélande et un tour des bières à Prague, je ne suis pas vraiment dépaysé. J’ai même gardé quelques restes me permettant de distinguer une bière blonde d’une brune, pasteurisée ou non 🙂
C’est une visite de 2h30 qui débute par une vidéo 3D qui retrace l’histoire multicentenaire de la brasserie Tyskie. (petit conseil, évitez de vous asseoir au fond de la salle, on voit beaucoup moins bien). Notre guide nous fait deviner et sentir les différents ingrédients qui participent au processus de fabrication de la bière (je ne vous en dis pas plus, je ne vais pas vous dévoiler l’ensemble de la visite). On sent, on touche les différents ingrédients qui participent à la création des arômes au sein de la bière.

Avant la visite des lieux historiques et des lignes modernes de fabrication, on peut s’attarder dans le musée pour apprendre quelques anecdotes historiques et s’essayer aux différents jeux ludiques et instructifs (mon préféré ? Celui qui permet de distinguer les bonnes des mauvaises bouteilles). A la fin, pour la dégustation, il est offert la possibilité de choisir une bière alcoolisée ou non. (consommez avec modération, surtout si vous devez prendre la route par la suite).

 

Le quartier minier de Nikiszowiec

On fait une visite guidée du quartier de Nikiszowiec. C’est un ancien quartier situé à l’est de Katowice qui a vu le jour aux début du XXème siècle à la suite du quartier de Giszowiec. Ce quartier, exclusivement minier, est aujourd’hui revitalisé. Abandonné il y a encore 10 ans, le prix très bas des terrains l’ont rendu fort attractif.
J’ai apprécié me balader dans ses rues aux murs de briques rouges très propices aux photos lifestyle. A noter les roses au-dessus du bâtiment de la poste, près de la place centrale de l’Eglise et les arcs, très photogéniques également.

Le quartier de Giszowiec

Le quartier de Giszowiec, apparu avant celui de Nikiszowiec a ceci de particulier qu’on a la sensation d’être dans un village… en pleine ville. En effet, au milieu des maisons familiales se retrouvent des gros blocs rectangulaires communistes du temps où le respect d’un style commun architectural laissait plutôt place à des logements fonctionnels.

La fabrique de porcelaine

Les premiers bâtiments datent du XIXème siècle et ont connu plusieurs vies. Aujourd’hui encore, l’utilisation de cet héritage industriel évolue. Chose amusante, cette grande cheminée à l’entrée du complexe sert aujourd’hui de four à pizza. Aujourd’hui, on ne produit plus, sur place, de la porcelaine silésienne. Cependant, on y effectue encore les finitions.

Musée artistique de Gliwice

C’est ici, en dehors du Royaume-Uni, une première en Europe continentale, que commencèrent à tourner les hauts fourneaux à coke à l’initiative de Friedrich von Reden qui invita l’ingénieur John Baildon qui initia plusieurs projets industriels d’ampleurs et révolutionnaires, pour l’époque, en silésie prussienne.

La station radio de Gliwice.

D’après certains historiens, c’est là que la seconde guerre mondiale commença…
Anecdote historique : ce monument tout en bois de 111m a été le centre de la propagande de guerre visant à faire penser que la Pologne a été la responsable de l’entrée en guerre de l’Allemagne. En effet, des SS déguisés en insurgés polonais ont pris la station -allemande à l’époque- pour faire croire à une attaque. La gestapo (services secrets militaires allemands) avait capturée et drogué un ancien insurgé polonais. Ils l’ont fusillé sur place en laissant les documents sur lui comme « preuve » de l’attaque par des troupes indépendantistes polonaises. A mettre en perspective avec toutes les “fakes news” dont nous sommes parfois abreuvées…

Szyb Maciej

L’installation était autrefois utilisée par l’industrie minière et les nouveaux propriétaires l’ont réhabilité en y ouvrant un restaurant. Ce dernier figure sur le sentier culinaire silésien, une bonne adresse que je conseille.

La mine de charbon : Kopalnia Guido

Ce n’est pas ma première visite de mine… de l’année. En effet, j’avais visité celle au Svalbard lors de mon voyage avec Hurtigruten. A noter que celle de Guido n’est actuellement plus utilisée pour l’extraction. On descend à 320m de profondeur. Il ne fait pas si froid que cela, la température est autour de 15 degrés. La visite dure 2h30-3h. J’ai eu la possibilité d’avoir une visite quasi privée avec Magda, le guide et moi (on était arrivé avec un peu de retard). J’étais d’ailleurs plus concentré sur l’aspect photographique que l’aspect théorique de l’extraction de charbon que je connaissais déjà. Je trouve peu à peu fascinant ce monde souterrain, si loin de la surface dont on n’imagine pas l’ampleur. Pensez, un ascenseur et vous voilà dans un dédale de kilomètres de galeries.

A la fin de la visite, il y a un café restaurant pour vous reposer et grignoter un peu. Si jamais vous êtes à courts d’idées, on peut privatiser le lieu pour organiser mariages, soirées, conférences, discothèques…à 320m sous terre ! Il est aussi possible de suivre un tracé dans le noir le plus complet, sensations garanties.

Mine d’argent à Tarnowskie Góry

Nous voici de nouveau dans les sous-terrain de Silésie, partis à la découverte de la mine d’argent dans la ville de Tarnowskie Góry : Kopalnia Srebra w Tarnowskich Górach. La mine et son système d’eaux souterraines ont été récemment ajoutés à la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco en 2017.
On y apprend les conditions de vie difficiles de l’époque. Pensez, on travaillait à la mine dès l’âge de 11 ans, en surface, au départ, et pour les “adultes”, dès 15 ans, les jeunes mineurs se rendaient sous terre où les attendaient des années de dure labeur dans la quasi pénombre et le silence ponctué des grincements inquiétants des bûches de bois qui indiquaient l’effondrement des plaques supérieurs. Dans ces conditions de vie des plus difficiles, leur espérance de vie dépassait rarement les 40 ans et beaucoup finissaient aveugles dû au travail dans ces galeries peu éclairées.

Musée de Silésie : Muzeum Śląski

Le musée de Silésie : Muzeum Śląskie se scinde en plusieurs bâtiments qui occupent une grande surface sur plusieurs niveaux, tant souterrains qu’aériens. J’ai apprécié son architecture et ses formes modernes. Malheureusement, l’extérieur se laissa difficile explorer durant notre passage éclair car les chaleurs caniculaires furent tout bonnement insupportables et on préféra se réfugier dans les profondeurs climatisées. Il y a de nombreuses expositions, nous n’avons pas eu le temps de tout voir bien évidemment, il faudrait pour cela y passer bien plus d’une journée. Celle qui nous plu fut celle de l’art non professionnel.

muzeum slaskie

[well]INFORMATIONS POUR PRÉPARER VOTRE SÉJOUR EN SILÉSIE EN POLOGNE

MATÉRIEL UTILISE

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Ce voyage a été réalisé en collaboration avec l’Office Polonais de Tourisme à Paris et l’Organisation Régionale de Tourisme de Silésie. Mon avis reste totalement indépendant.