Je suis certain qu’après ton départ, un nouveau post-ip illustra le mur ” Interdit de faire l’amour… comme des sauvages, comme des otaries, comme tout animal, interdit de faire l’amour tout court !”

D’accord avec toi, il faut savoir prioriser, sans pour autant tomber dans des extrémités de radinisme. Je me rappelle d’une auberge à Kyoto où on avait séjourné avec ma copine, sur le seul critère qu’on trouvait pas moins cher. L’endroit était miteux et crasseux – on pensait pas ça possible au Japon, mais le pire c’est surtout qu’il était tenu comme une prison turque. L’essentiel de la clientèle se composait d’étudiants occidentaux, ce qui explique peut être le folklore des lieux. Chaque objet, chaque mur était couvert de post-it, sur chacun inscrite une interdiction. Ne pas déféquer sur les murs, ne pas jeter ses repas dans les toilettes, ne pas boucher l’évier avec ses détritus, ne pas ceci, ne pas cela. La gérante avait tout recouvert de ces notes préventives, c’en était surréaliste : L’historique exhaustif des exactions commises par les occupants, un musée de la petitesse humaine. En sus, elle faisait respecter un couvre-feu et des règles dignes d’un couvent. Interdiction de recevoir des amis, interdiction de… Pour se venger, on a fait l’amour comme des otaries toute la semaine.