Tu sais que tu es parti en voyage quand :

 

 

  • tu dévalises les pâtisseries orientales sous prétexte que c’est mois cher et tu te plains ensuite toute la soirée de maux de ventre
  • tu te mets à accrocher ton parapluie dans ton dos et tu t’en fous d’avoir l’air con, personne ne te reconnaitra ici
  • tu arrêtes de te plaindre de la lenteur des trains à l’étranger et tu rêves parfois du TGV
  • tu t’aperçois que la clim dans un train c’est passer la tête par la fenêtre en évitant les moustiques
  • tu as un orgasme rien qu’a l’idée de prendre un bain d’eau chaude

 

  • tu reconnais quelles feuilles en forêt remplaceraient idéalement le PQ, d’ailleurs, tu as dans ton sac quelques feuilles de PQ pour les urgences
  • tu bredouilles deux mots en langue étrangère et tu te crois polyglotte
  • tu es devenu un as de l’origami avec ta carte du monde
  • tu insultes parfois les gens qui t’insultent aussi en retour mais, ne comprenant rien, tu trouves cela marrant
  • tu comprends que faire le signe ok, ou avoir le pouce lever, ou faire chiffre 2 à l’américaine n’est pas forcément bien reçu par les populations autochtones

 

  • tu comprends qu’un billet de 10 000 en monnaie étrangère ne fait pas forcément de toi un homme riche
  • tu sais que ce qui est épicé… est vraiment épicé. Tu regrettes d’avoir voulu fait le malin quand une vidéo de toi se tordant de douleur sur le sol de la cuisine commune de l’auberge se retrouve sur youtube. Puis, tu payes une bouteille au coupable pour qu’il la supprime.
  • tu comprends définitivement les toilettes à la turc c’est pas l’idéal quand tu as la diarrhée
  • tu sais que le t-shirt le plus propre est celui qui sent le moins mauvais mais pas forcément celui qui a le moins de tâches
  • tu caches ton argent dans tes sous vêtements et tu te mets à rire à l’idée d’avoir des couilles en or

 

  • tu crois que tu vas mourir dés que tu te fais une entaille au pouce
  • tu t’aperçois que les pigeons ne sont pas racistes, ils ne font aucune distinction entre toi et les autres pour le lâcher de crottes
  • tu t’aperçois qu’après deux verres de cette liqueur dorée et sucrée que t’as servi ton hôte couchsurfing, tu comprends tout ce qu’il te dit. Couplé au fait que tu te crois polyglotte, tu te vois déjà traducteur à l’ONU.
  • tu décides que tu peux dormir sur un matelas tant que la couche de poussière est inférieure à 2 cm
  • tu sais que le mot “loin” ne veut pas seulement dire faire 500 m en vélo pour acheter une baguette de pain

 

  • tu ne sais pas quoi répondre lorsque l’on te demande “alors, c’était comment ?”
  • tu changes complètement ton regard sur le monde, sur les gens, sur toi-même
  • tu as 3 combinaisons en tête quand il s’agit de partir d’un point A et d’arriver à un point B
  • tu commences à compter en milliers de km et en jours de trajets
  • tu t’étonnes de trouver un voyage en bus/train de quelques heures bien court

 

  • tu te nourris des sourires et de la gentillesse des gens
  • tu n’as pas peur de partir là où l’envie te mènera pour revivre ce frisson du voyage
  • tu commences à apprendre quelques mots dans toutes les langues pour inviter à la conversation
  • tu as un sac à dos prêt, quelque part, pour partir en moins de 15min de la maison
NB : ce texte est un clin d’oeil à l’un des articles du blog : http://www.nowmadnow.com/