En 2015, nous serons 50% de français à détenir un Smartphone. La généralisation de cette nouvelle technologie ne peut pas être sans conséquences sur le tourisme et plus particulièrement sur les offices de tourisme.

Les offices du e-Tourisme à l’heure des nouvelles technologies

On remarque déjà une baisse de fréquentation des offices de tourisme puisque seulement 25% des touristes viennent s’y renseigner! Pour éviter leur disparition, les offices de tourisme vont devoir intégrer les nouvelles technologies pour transformer l’accueil physique en accueil numérique et prendre en compte les effets du Web 2.0, c’est-à-dire la prise de pouvoir du consommateur.

Pour cela, on a créé la profession d’animateur numérique de territoire. Il s’agit  de personnes recrutées pour permettre d’accompagner les offices de tourisme dans leurs utilisations des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et d’en faire un atout pour proposer une expérience touristique unique mettant en valeur le territoire.

 

Nous allons faire un petit tour des technologies utilisées par les destinations :

1.       Le site Web

Première étape de la vie numérique de la destination : le site web. La plupart des offices de tourisme disposent de leur propre site web mais certains ont su se démarquer :

site web - office tourisme sélestatSélestat : intégration du « web social», en proposant des galeries photos, la réservation en ligne, des cartes interactives, un carnet de voyage ou encore un accès aux réseaux sociaux. Possibilité de sélectionner un univers de visite parmi les cinq proposés.

Les Cévennes : intégration du « web affinitaire » avec choix de critères, interactivité avec Flickr et les photos de vacances des touristes, publication des avis Tripadvisor et web 2.0.

– La Charente : redécouvrir la destination autrement (utilisation de la cartographie et des outils web 2.0 dès la page d’accueil, le service Zopim permettant de dialoguer en direct avec les conseillers du CDT)

– Saint-Ouen (Région Parisienne) : étonner le visiteur et ne pas réduire la ville à ses marchés aux puces par des contenus originaux (balades urbaines, enquêtes des pipelettes, Web TV)

Perpignan : mettre le visiteur au cœur de l’information (application smartphone, flash codes sur les documents papiers, actualités touristiques et évènementielles mises à jour en temps réel, partage sur les réseaux sociaux, documents téléchargeables)

 

2.       Les réseaux sociaux

logo office tourisme alsaceIncontournables, les réseaux sociaux sont bien évidemment envahis par les territoires pour en faire leur promotion et réunir autour d’eux des fans.

La palme revient à l’Alsace qui se démarque sur Facebook en proposant à 78 382 fans d’aimer les bretzels, sur Twitter avec ses 3032 followers et c’est une des premières régions à avoir investi dans Google+ en mettant à disposition de ses 77 abonnés, photos et vidéos.

Mention spéciale pour l’OT de Leucate qui est un des rares offices de tourisme à utiliser quotidiennement le réseau social Instagram pour animer sa page Facebook en publiant des photos.

 

3.       Les applications smartphone

application Ma Cote BasqueAvec un nombre d’utilisateurs croissant, cette révolution n’est pas à prendre à la légère. De nombreuses destinations l’ont bien compris et lancent leur application smartphone en permettant de découvrir le territoire via des jeux, des parcours guidés, etc.

La palme revient à la Côte Basque avec son application Ma Cote Basque. On y retrouve toute l’offre touristique géolocalisée et des fonctions telles que la réalité augmentée, la notation des prestations et des commentaires audios et vidéos.

Mention spéciale à l’Ardèche et son application Ardèche Mobile, un guide qui propose 10 balades commentées à pied ou en voiture.

 

4.       Les applications iPad

application iBisca 360Dans le prolongement des applications disponibles sur iPhone, l’office de tourisme de Biscarosse propose 2 applications iPad. La première, iBiscapro rassemble toutes les informations touristiques géolocalisées de la ville, accompagnées d’images et de vidéos. La seconde, iBisca 360 propose des visites virtuelles à 360° des principaux lieux touristiques.

 

 

 

5.       Les visites visio-guidées

Visite guidée Cluny VisionFini le guide ennuyeux que l’on écoutait d’une oreille, aujourd’hui les visites se font interactives.

La palme revient à Cluny et sa visite Cluny Vision. Muni d’un iPad, vous parcourez pendant 1h30 les principaux points d’intérêt de la ville grâce à la géolocalisation et à la réalité augmentée qui donne vie aux lieux.

Mention spéciale pour Troyes et sa visite « Dessine-moi un bouchon » qui propose aux sourds et malentendants un boîtier électronique pour une visite de 2h en langage des signes.

 

6.       Le QR Code/flashcode

QR Code BordeauxInventés au Japon en 1994, ces codes-barres formés de petits carrés noir et blanc permettent de télécharger des informations via un smartphone en le photographiant. Sarlat a été une des 1ère villes à utiliser les QR code en 2009.

La palme revient au CDT Isère qui a installé une série de flashcodes sur l’itinéraire touristique et historique de la Route Napoléon, située entre Corps et Grenoble. Ces flashcodes proposent des informations historiques et pratiques, les hébergements et les sites à visiter, avec leurs coordonnées et des vidéos.

Mention spéciale à la ville de Bordeaux qui a apposé un millier de QR codes sur les quais, dans le centre-ville racontant l’histoire de ses monuments, dans les jardins publics pour découvrir les secrets des arbres mais aussi sur les affiches de spectacles et d’expositions.

 

L’utilisation des nouvelles technologies par les offices de tourisme ont pour avantage d’améliorer le service aux touristes et de se positionner comme un expert de SA destination. L’inconvénient peut venir du fait que l’on diminue ainsi le contact humain.

Avez-vous déjà testé une de ces technologies ?