Dans cet article bilan de blog 2018, en bon français, on va se plaindre un peu -beaucoup-, on va parler projets vidéos, investissement matériel, bilan des voyages en 2018 et projets en 2019.

Lire un bilan d’un collègue comme ici, , ici ou encore ici, surtout quand on est blogueur, c’est assumer son petit côté voyeur. Je ne vais pas trop m’attarder sur les chiffres, sans doute parce qu’ils ne sont pas aussi reluisants que j’aurai aimé alors que l‘obligation de paraître successfull semble une condition sine qua non de sa réalisation en tant que créateur. Loin de moi l’idée de minimiser les réussites des autres, je me cherche sans doute des excuses de n’avoir pas vraiment progressé moi-même. A ma décharge, j’ai été malade la première moitié de l’année. Une raison de santé qui explique en partie ce bilan mitigé mais n’excuse pas tout. Par la suite, comme dans un mauvais rêve, j’ai eu la sensation de simplement courir pour rattraper mon retard.

Avec le recul, j’ai eu ces derniers temps la nette impression de m’être orienté sur la mauvaise voie. D’être trop focalisé, préoccupé par le fait de ne pas me faire -trop- distancer par les premiers de cordée pour survivre dans cette jungle de « l’influence » de plus en plus concurrentielle, au lieu de, tout simplement, lâcher du lest et de me concentrer sur le simple plaisir de créer et d’apprendre sans trop regarder les conséquences à court et moyen terme. Se focaliser sur les chiffres et pas ce que nous avons vécu et accompli, c’est un peu oublier qui nous sommes, ce qui nous a amené là et de ne se reconnaître qu’en une succession de chiffres. J’ai l’impression d’avoir perdu un peu de ma voix intérieur en chemin… Prenons par exemple les réseaux sociaux, centre de l’apparence. On est focalisé sur l’instantané, la productivité, on y perd en créativité.

Bilan blog 2018 : la trahison de Facebook

Comme tant d’autres j’ai cru à la promesse de Marc Zuckerberg en dédiant de mon temps, de mon énergie et, peu à peu, dans un processus toujours plus pernicieux, de l’argent pour promouvoir mon contenu, croître ma communauté… je pensais naïvement qu’à terne, m’investir toujours plus, cela ne pouvait être que bénéfique. Je pensais que cela me permettrait d’être plus indépendant. De ne pas avoir tous mes oeufs dans le même panier face à la place prépondérante de google pour mon blog. S’investir sans compter ses heures, cela a marché pour le blog et cela marche toujours. Cela marche globalement quand on s’investit pleinement dans sa passion… mais après tant d’années facebook cela a donné quoi ? Tous ces efforts pour…

Pour rien en somme j’ai envie de dire…
Alors croyez-moi, je ne le fais pas pour casser du sucre sur mes talentueux collègues (ces statistiques sont publiques et accessibles pour tous ceux qui ont une page facebook). On est tous dans la même galère. On ressent tous plus ou moins la même rancoeur, la même déception, la même lassitude.

Plus la communauté est grande, plus on est impacté par la baisse, plus facebook nous demandera de payer pour le simple fait de rester visible pour sa communauté.

Pour moi, c’est du simple racket à la visibilité, du racket à la créativité. Nous on est des petits artisans de la création. Notre préoccupation c’est de créer du contenu inspirant pas de s’enrichir. Nous ne sommes pas des grosses boîtes avec un budget illimité qui peuvent simplement s’adapter à cette philosophie de “paye pour exister”. Instagram en prend le même chemin. Baisse du reach des algos, modifications de la visibilité de notre contenu pour nos fans, incitation croissante pour promouvoir, en payant, bien évidemment, son contenu sur le mur, en story, partout, ce même reach payant qui diminue… pour essayer de garder des miettes. On nous dit qu’il faut rester visible, qu’il faut produire de la qualité, qu’il faut faire des vidéos pour insta TV, toujours plus, liker, engager, taguer, commenter avec l’incitation implicite de cracher quelques euros à chaque fois pour rendre son contenu plus attractif… pour quelle finalité je vous le demande ? C’est une promesse basée sur du vent… cette course au chiffre, cette fuite en avant ne nous nuit pas seulement en tant que créateur en pompant notre force créative et le temps nécessaire à renouveler cette même force, elle met en avant des aspects et des profils bien plus sombres. Des gens superficiels certes, soit, ce n’est pas non plus une raison pour être maudit mais surtout des individus cupides, avides, prêt à tout pour exploiter leur communauté et non simplement l’inspirer.

Certains s’enrichissent sur le dos de leur communauté en leur vendant des formations pour eux aussi devenir un influenceur instagram bankable (vendre une formation ce n’est pas mal, vendre du vent si), d’autres exploitent leurs jeunes fans en vendant des produits made un china issus du dropshiping 50x leur prix ou leur faisant appeler des numéros surtaxés, d’autres encore font croire que leurs vacances sont elles aussi sponsorisées afin d’attirer les partenariats et de se vendre au plus offrants. A croire qu’être le plus bel homme sandwich est une finalité en soi. Il y a encore, de plus en plus rarement, des personnes que je découvre sur instagram et qui m’inspirent mais je trouve que les réseaux sociaux, plutôt que de nous tirer vers le haut, deviennent de plus en plus anxiogènes dans cette mise en scène constante de sa vie.

De plus, quand on est uniquement préoccupé à garder le bateau facebook/instagram à flot, on oublie de voguer vers de meilleurs horizons… Il y a d’autres plateformes qui ne demandent pas que l’on brade son âme au diable. Lorsque le temps nous manque, pris dans la prison du ‘gram, on délaisse le blog, cette première porte d’entrée pour nos lecteurs, on délaisse ou on ne prend pas le temps (car on ne le trouve pas) de s’émanciper ailleurs, sur youtube, pinterest, tik tok, vimeo ou de réaliser une simple et belle newsletter comme si instagram ou facebook étaient des portes indispensables pour nous, créateurs.

Dernièrement j’ai pris par exemple plus de plaisir à poster sur Tik Tok en réunissant près de 5500 fans en quelques mois car, c’est peut-être bête, mais j’y vois le fruit de mes efforts. J’y trouve des échanges, des interactions. Certes, les utilisateurs sont jeunes mais ils sont curieux et je préfère échanger avec des jeunes et leur faire découvrir des destinations que me faire liker par des bots et commenter par des bots d’instagrameurs à coups de “I like your pics, Amazing”.
D’autres créateurs comme Alex Vizeo et Bruno ont réuni près de 100 000 fans sur cette plateforme et mes collègues de la TeamAventuriers, Julien des Sentiers du Phénix et Clo et Clem ont été couronné par la plateforme. Évidemment, peut-être que cela tombera un peu dans l’oubli comme ce fut le cas pour snapchat ou le réseau pourrait disparaître comme vine mais pourquoi ne pas prendre le risque et se focaliser uniquement sur une plateforme qui ne tient pas ses promesses ?

Bref, je ne fais plus confiance à facebook ni en tant que créateur, ni en tant qu’utilisateur avec les multiples scandales de fuites ou de vente de données personnelles. Google n’est certes pas un ange, loin de là, je ne dis pas que les changements d’algos ne nous ont pas donné des sueurs froides, mais depuis mes débuts en 2011 il ne nous a jamais demandé de payer pour progresser. Aux blogueurs, google dit, en gros, faites du bon contenu, faites du contenu unique qui fait rester vos lecteurs, apprenez le SEO et optimiser naturellement vos articles et vos efforts seront récompensés. Et c’est le cas, je vis de mon blog…  Aux créateurs vidéo, google dit, faites des vidéos sur youtube, monétisez-les, on partagera les revenus (bon vertes il y a dernièrement la polémique de l’article 13, merci à l’institution européenne qui pige que dalle à internet) et si vous devenez une grande chaîne (à partir de 100 000 abonnés), vous aurez chez nous un interlocuteur dédié, on vous donnera accès gratuitement à un studio, on vous invitera à des conférences pour que vous progressiez en tant que créateur. Facebook partage ses revenus ? Nope. 0. Nada. Mieux, ils nous demandent de le payer pour créer et rester visible. Pire encore il monétise votre contenu volé par d’autres en collant des pubs tout autour… Malgré les changements, google n’a pas rompu le pacte qui veut que la création et l’effort sont récompensés. Le maintien de cette promesse fait que les blogs que l’on dit mort depuis que j’ai commencé le bloguing sont toujours là et se portent bien… bien mieux que ceux qui ont tout misé sur facebook. Google a créé un environnement nous permettant de vivre de notre création. Facebook a créant un environnement qui, à terme, rançonne sur tous les plans le créateur.

Par Facebook, je me sens juste exploité, spolié de mon temps, de mon énergie, de mon argent. A mon sens, le contrat original a été rompu.

Bref, comme dans une relation où on s’est investi émotionnellement afin de construire quelque chose à 2 alors que, bien des années après, on voit que ce n’était que du vent (non non, aucun parallèle avec ma relation avec Magda, tout va bien de ce côté là), on se sent tel une coquille vide et le réveil est douloureux. Je me sens trahi et je ne ferai pas de confiance de sitôt. Je ne disparaîtrai pas de la plateforme mais ne ferai plus que le strict minimum, sans plus. Le « temps libre » sera réinvesti ailleurs…

Bon, fini de faire mon râleur, place à un peu de positivisme. Parlons de voyages sur cet article de bilan de blog 2018, parlons d’investissement matos, parlons vidéo !

Accorder plus de place à la vidéo

Après avoir retrouvé mon énergie, à partir du milieu d’année, j’ai avancé dans mon objectif d’apprendre et de progresser en vidéo. Bon, c’est assez lent, c’est du genre 2 pas en avant, un en arrière, j’ai l’impression de devoir réapprendre les bases à chaque fois (merci la mémoire de poisson rouge) mais au fond l’important est d’y prendre du plaisir, ce qui est le cas. Quelques vidéos réalisées cette année :

Road trip Ford

Voyage à Maurice

1 min sur le chemin de Stubai

Il y a du progrès à faire j’en conviens mais je suis tout de même fier des pas en avant que j’ai réalisé… (quoi, on n’a pas le droit de se jeter des fleurs ?) Je vous promets de plus belles vidéos pour 2019 et de belles surprises sur la chaine. La vidéo, c’est un nouveau continent à explorer. Plus on avance, plus on se rend compte de son immensité, on se sent aventurier. Certes, avoir en tête les bases de la photographie aide mais il y a aussi le son, la rythmique, les transition, les logiciels, le matériel…

Matériel photo/vidéo : mes investissements en 2018

En parlant de matériel photo/vidéo, j’ai d’ailleurs fait quelques investissements cette année parce que mon canon 5d mark 2 (d’occasion vous le trouverez à 700e, une jolie bête dont je ne regrette pas l’investissement) est tout de même sorti il y a 10 ans. La 1080p sans stabilisation a fait un peu son temps.

  • Mavic air : 4k, plus léger que mon Mavic Pro (sous les 800gr donc pas besoin de licence) qui après 15 mois, 0 crash a eu quelques soucis de nacelle
  • DJI Osmo pocket : acheté et reçu en décembre. Pas encore eu le temps de tester. Mini caméra qui tient dans la poche avec stabilisation interne. Ça + le mavic air seront mon pack principal lorsque je voudrai faire des treks ultra-léger pour 1001pas ou la TeamAventuriers
  • Panasonic Gh5 + objectif Sigma Art 18-35mm F1.8 pour canon + adaptateur vitrox EF 0.71x (cela transforme l’ouverture de ton 1.8 en 1.3, c’est ultra lumineux)
  • Ordinateur en voyage : surface pro i7 (partenariat avec Microsoft)

Si je devais donner des objectifs chiffrés pour la vidéo pour fin 2019 (histoire de satisfaire les accros du chiffres), allez, soyons ambitieux :

  • 1 vidéo / mois publié sur youtube et tik tok
  • 1000 fans sur la chaine youtube bienvoyager (actuellement 440 dont peut-être 3 actifs dont ma maman et Magda, youhou ^^ )
  • 7500 fans sur tik tok (actuellement 5600)

Redonner de mon énergie pour le blog

Non pas pour faire progresser la barre des lecteurs certes, si cela monte, tant mieux, je ne vais pas cracher dessus… néanmoins ce n’est pas ma priorité, j’avoue que je suis loin d’avoir les yeux rivés sur les courbes comme à mes débuts (cela remonte tout de même à 2011, certes, ce n’est pas le temps des fossiles mais presque) où je pouvais y jeter un œil plusieurs fois par jour, comme fasciné par les statistiques du blog affichées par google et qui me donnaient le tournis… maintenant, il peut se passer bien des mois avant que je n’ouvre de nouveau google analytics… non, l’important pour moi c’est de réaliser 2 objectifs principaux avec le blog.
Faire revivre ma newsletter… dans le but de m’émanciper et d’être plus indépendant des réseaux sociaux. Je crois que la claque de la réalité que m’a donné facebook fut sur ce point salutaire.
Faire de plus beaux articles mettant davantage en avant le côté photo. Ce n’est pas forcément avec des voyages récents, j’ai par exemple fait revivre mon voyage à New York ainsi que mon tour du Mont Blanc en travaillant de nouveau les photos. De plus, le thème de ce blog m’offre de nombreuses possibilités que je n’ai pas exploitées, loin de là…

Faire plus d’articles. Écrire c’est s’entraîner avec les mots. Reprendre mes réflexions comme je l’ai fait dernièrement avec J14 quel avenir pour toi et moi et cette entrée que je considère comme la 15ème. Écrire tout simplement et retrouver les mots inspirants, chantants presque, qui ont donné par le passé des articles comme Pourquoi tu devrais voyager seul et maintenant ou des récits comme Mon ascension du Kilimandjaro.

Quelques voyages réalisées en 2018

Ski aux Menuires en France : l’article sur notre séjour à 2 aux Menuires


Les Tatras polonaises : article à venir mais vous pouvez retrouver quelques vidéos Tik Tok ici et ici


Road trip en République Tchèque : l’article


Petit séjour à Majorque : article voyage à Majorque


Road trip en Camper Van : l’article test sur le Van et le récit de voyage (à venir)

Voyage en Serbie : article sur Belgrade et l’article sur les lieux à voir en Serbie (à venir)


Stubai au Tirol Autrichien : la première partie des 120km du Hohenweg en photo, la seconde partie, petites balades à Stubai (à venir) et les 7 sommets de Stubai (à venir)


Les Dolomites : article sur la première partie de l’Alta via, la seconde partie

Et tes projets pour 2019…

Il y a déjà continuer à voyager avec Magdalena. On travaille à deux. On avance mais, par ma faute, on a pris pas mal de retard et brûlé de nos économies dans le projet donc je croise les doigts pour que nos efforts soient récompensées. Le bloguing c’est un chemin vraiment difficile quand on souhaite en dégager un revenu. Au delà de la passion viennent simplement des considérations plus terre à terre sur le nous, le remboursement de l’appartement, le comment on fait quand on souhaitera passer le pas du “on est juste toi et moi” à “nous voilà 3”.

J’ai quelques projets “secrets” dont je ne souhaite pas parler parce que cela me porte en général la poisse. Néanmoins, ce que je peux vous dire c’est que c’est en partie lié à la vidéo… teasing teasing 😉
Concernant les projets “non secrets” il y en a un dont j’espère qu’il se concrétisera. Partir en voyage photo aventure avec vous. J’ai proposé 3 treks à ma communauté : un trek au Népal, le fameux Gr20 : le plus difficile trek d’Europe ainsi que le trek de Laugevagur en Islande. Si vous êtes curieux, je vous invite à jeter un oeil sur le blog outdoor 1001 pas et facebook (enfin pas certain que vous y voyez passer l’info).

J’espère également partir randonner avec mes collègues. Cela sera l’occasion de les troller en face à face, d’échanger et d’apprendre à leur côté… On a discuté avec Maxime de la TeamAventuriers de partir en trek en Ecosse (on verra si on arrive à trouver le temps avec son emploi du temps de ministre)… une petite sortie (pourquoi pas sur le Gr10) avec Marco, aussi avec Maider quelque part…

P.S : j’espère que tu me pardonnes ce titre mélodramatique, c’est pour le clic